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FAA : Le portrait du major Patrick, une vocation pour les réseaux de transmission

Mise à jour  : 07/05/2021

C’est en 1984 que tout commence :une fois son baccalauréat scientifique obtenu, le major Patrick, aspire à une carrière militaire et décide de s’engager dans la Marine nationale. Le major Patrick suit une première formation militaire de deux mois, « les classes », à Cherbourg pour apprendre les us et coutumes de l’institution militaire qu’il découvre avec beaucoup d’engouement. À l’issue de l’obtention de son brevet élémentaire de transmetteur, il est embarqué sur le porte-avions Foch, ancien fleuron de la Marine nationale désarmé depuis, pour une durée de cinq mois. Une longue et belle vie dans le domaine des Systèmes d’information et de communication (SIC) commence.

Une session de formation le conduira au centre d’instruction naval de Saint-Mandrier où il obtient son brevet d’aptitude technique de spécialité transfiliste Un transfiliste aux armées a notamment pour mission de surveiller, de mettre en œuvre et de sécuriser les SIC. À l’issue, en 1985, il est affecté sur le transport de chaland de débarquement Ouragan. Pendant deux ans, il participe à de nombreuses missions en outre-mer et se rend à plusieurs reprises en zone de conflit, au large du Liban pour charger et décharger du matériel militaire. Pendant cette période, il passe énormément de temps en mer  : il est absent du port base environ trois cent jours par an. Une dernière affectation embarquée à bord de l’aviso-escorteur Amiral Charner le conduira à Djibouti puis en Nouvelle Calédonie avant de rejoindre l’état-major de la Force océanographique stratégique (FOST), basé en Ile-de-France, où il effectuera des fonctions d’opérateur puis de chef de quart au sein de la chaine de transmission reliant la terre aux Sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).

Toujours motivé et désireux de se spécialiser davantage, il passe son brevet supérieur de transfiliste en 1989 et poussé par sa curiosité au sujet des SNLE, le major Patrick rejoint l’école de navigation sous-marine à Brest pour apprendre le métier de sous-marinier. À l’issue de ce cycle de formation spécifique, sa première affectation sur SNLE va lui permettre de vivre cinq patrouilles opérationnelles à bord de L’indomptable en tant qu’adjoint au chef de service transmissions. Pendant un an au sein de l’équipage d’alerte, il effectue des missions à terre mais se tient prêt à partir en patrouille en fonction des besoins opérationnels. Sa carrière professionnelle l’emmène à quitter momentanément les forces sous-marines pour embarquer à bord du bâtiment de commandement et de ravitaillement Somme mais, un an plus tard, en 1995, il repart sous les mers pour effectuer un nouveau cycle de patrouilles opérationnelles en qualité de maitre adjoint du service transmission à bord du SNLE Le Tonnant jusqu’en 1998. Il rejoint ensuite l’état-major de la FOST où il s’occupe de la logistique des moyens SIC embarqués et met à profit cette période à terre pour compléter sa formation professionnelle afin d’acquérir le brevet de maîtrise.

Pour le major Patrick, il est temps de transmettre aux plus jeunes tout le savoir qu’il a appris lors de ses nombreuses affectations toutes aussi enrichissantes les unes que les autres. Il sera formateur à l’école navale sous-marine de Brest de 2005 à 2008avant de participer activement à la refonte de l’ensemble du cursus pédagogique de la spécialité des Systèmes d’information et de télécommunication (SITEL) de 2011 à 2014.

En 2009, il donne un nouvel élan à sa carrière et rejoint la Direction interarmées des réseaux d’infrastructures et des systèmes d’information de la défense (DIRISI) du Cap Vert en qualité de chef de la station émission interarmées de Rufisque au Sénégal, pendant deux ans. À ce titre, il participe aux opérations conduites dans la bande sahélo-saharienne et au déploiement des bâtiments en mission CORYMBE. Il rejoindra par la suite en 2014 l’état-major de la FOST en tant que chef d’une station d’émission.

Aujourd’hui, le major Patrick est chef des stations de pointe des sables et de rivière salée au sein de la DIRISI de Fort-de-France. Après quatre belles années sur l’île aux fleurs, il quitte La Martinique en juillet prochain pour une nouvelle et dernière affectation au pôle écoles méditerranée de Saint-Mandrier. Pleinement épanoui pendant près de 40 années de marin, le major Patrick est satisfait et heureux de passer le flambeau à deux de ses enfants qui aujourd’hui, s’engagent à leur tour dans l’armée en tant qu’expert SIC sous-marinier et mécanicien.

 

Les 1 000 militaires des FAA garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils constituent un dispositif interarmées de premier plan sur le théâtre Caraïbe, en coordination avec les forces armées en Guyane. Aux Antilles, les forces armées assurent des missions de souveraineté et de coopération régionale, et conduisent trois missions spécifiques : l’action de l’État en mer, sous l’autorité du délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer afin de combattre efficacement le narcotrafic en mer et de coordonner la mise en œuvre des plans d’urgence en mer ; le secours aux populations en cas de catastrophes naturelles ou de situations humanitaires graves dans la zone ; la participation à une opération militaire dans un environnement national ou multinational comme à une évacuation de ressortissants.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA