Placé sous la maîtrise d’ouvrage de la DGA, le premier volet du programme SLAM-F a été lancé en réalisation le 27 septembre 2020 par Florence Parly, ministre des Armées, en comité ministériel d’investissement, faisant suite à plusieurs années d’études et de démonstrations qui ont permis de vérifier la validité du concept.
Le programme SLAM-F vise à assurer le renouvellement de la capacité de lutte contre les mines navales et de la capacité d’intervention subaquatique dans le cadre de l’action de l’Etat en mer. Il est constitué de quatre volets :
MMCM est une coopération franco-britannique engagée en 2010 dans le cadre de l’accord de Lancaster House. Le contrat de conception, de développement et de réalisation des prototypes (un par pays) a été signé en mars 2015 entre Thales et l’OCCAr pour le compte des deux pays. L’architecture de principe des systèmes anti-mines de série qui équiperont la Marine nationale sera composée de deux drones de surface (USV), l’un équipé d’un sonar remorqué et l’autre d’un robot télé-opéré (ROV), et deux drones sous-marins (AUV), chargés de détecter, classifier et localiser les mines. Le robot télé-opéré (ROV) permet d’identifier et de neutraliser les mines. Sous-traitant de Thales, la société Études et constructions aéronautiques (ECA) réalise les drones sous-marins qui sont équipés de sonars Thales.
Les quatre premiers systèmes seront dans un premier temps mis en œuvre à partir de la terre, pour le soutien de la dissuasion, puis à partir des bâtiments de guerre des mines qui font l’objet des étapes ultérieures du programme SLAM-F. L’enjeu est de permettre aux marins d’opérer à distance de la zone de danger.
Les drones sont un atout majeur pour les opérations de guerre contre les mines navales. Grâce à leur technologie de pointe et leur grande précision de navigation, ils permettent de détecter, classifier et localiser discrètement des mines, tout en gardant l’homme à distance de la menace. De plus, l’évolution technologique des sonars qui équipent ces drones permet de contrer une menace toujours plus sophistiquée (mine indétectable acoustiquement) ou difficilement repérable par des moyens conventionnels (mine enfouie ou immergée au milieu d’une flore dense).
Cet investissement de 300 millions d'euros permettra de pérenniser pour la durée du contrat 200 emplois en France dont 100 chez Thales et 100 chez les sous-traitants.