Florence Parly, ministre des Armées, se félicite du début de l’opération de déconstruction ce jour à Cherbourg des coques des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de première génération de classe « Le Redoutable ».
Cette opération est la dernière étape du traitement industriel de déconstruction de ces sous-marins. Au moment où la loi de programmation militaire 2019-2025, promulguée le 13 juillet dernier par le Président de la République, prévoit le lancement d’une 3e génération de SNLE (SNLE 3G), l’industrie française prouve qu’elle maîtrise de bout en bout le cycle de vie de ce type de système d’armes. Il s’agit d’un savoir-faire rare au monde et unique en Europe.
De 1971 à 2008, les six SNLE de classe « Le Redoutable » ont assuré la permanence à la mer de la dissuasion nucléaire puis ont été progressivement retirés du service entre 1991 et 2008 et entreposés à Cherbourg. Les tronçons contenant les réacteurs nucléaires de propulsion ont été séparés de chaque coque entre 1993 et 2015 et sont en cours de démantèlement, sous la maîtrise d’ouvrage de la Direction générale de l’armement (DGA). Le bâtiment tête de série, Le Redoutable, est exposé à la Cité de la Mer à Cherbourg depuis 2002, tandis que les coques des cinq autres sont amarrées dans le port militaire.
Dans le cadre d’un marché passé par la DGA à Naval Group, ces cinq coques vont désormais être désamiantées puis déconstruites sur le chantier de déconstruction spécialement aménagé à cet effet sur le site cherbourgeois de Naval Group. Chaque coque, d’une longueur de plus de 100 mètres et de 10 mètres de diamètre, représente environ 6000 tonnes de matériaux qui seront triés et recyclés dans des filières agréées.
La première coque déconstruite sera celle du Tonnant, qui a été positionnée ce matin dans l’installation. Chacun des chantiers durera vingt mois ; le dernier chantier devrait s’achever en 2026.