Le 11 octobre, sur la base opérationnelle de l'Île Longue, Florence Parly, ministre des Armées, a présidé la cérémonie de la 500e patrouille d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins. Elle a ensuite rencontré les marins du Groupe aérien embarqué (Gaé), sur la base d'aéronautique navale de Landivisiau, et a assisté à leur entraînement à terre avant qu'ils ne reprennent les opérations sur le porte-avions Charles de Gaulle.
Le 21 mars 1972, le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) le Redoutable revenait de sa première patrouille de dissuasion. Quelques mois après cette première patrouille, en novembre, débutait la permanence à la mer de la dissuasion nucléaire. Elle n’a jamais été interrompue depuis, ce qui représente 37 240 jours sous la mer. Durant l'été 2018, la 500e patrouille d'un SNLE a été effectuée. « Hier les Redoutable, aujourd’hui les Triomphant, demain, grâce à la loi de programmation militaire, la troisième génération de SNLE. Il nous faut nous dépasser, toujours, innover pour que le SNLE soit et demeure invulnérable, indétectable, inébranlable », a déclaré Florence Parly, le jeudi 11 octobre, sur la base opérationnelle de l'Île Longue. Elle a également rendu hommage à l'ensemble des marins de la force océanique stratégique (FOST) qui, avec le concours d’autres moyens de la Marine nationale, assurent la permanence d'au moins un SNLE à la mer : « En patrouille, chacun de vos gestes est réfléchi, méticuleux, millimétré. Mais dans l’immensité de l’océan, vous n’êtes pas seuls. Ici, à l’Ile Longue, des équipages s’entraînent et la maintenance des SNLE est assurée. Grâce à vous, la France se tient prête, toujours. »
La ministre des Armées s'est ensuite rendue sur la base d'aéronautique navale de Landivisiau pour rencontrer les marins du GAé, qui fournit notamment ses moyens à la Force aéronavale nucléaire (FANu), seconde branche de la composante aéroportée de la dissuasion. Après une présentation des Rafale marine et de leur armement par la flottille 11F, l'une des 3 flottilles de chasse embarquée, Florence Parly a assisté à une séance d’appontages simulés sur piste, nécessaires pour permettre aux pilotes embarqués et aux officiers d’appontage d’entretenir leur savoir-faire.
Les fondamentaux de la dissuasion nucléaire française La dissuasion nucléaire française est une stratégie purement défensive qui a pour but d’empêcher tout adversaire de porter atteinte aux « intérêts vitaux » du pays, en faisant peser sur lui la menace de dommages inacceptables. Elle permet aussi à notre pays de préserver sa liberté d’action en toutes circonstances, en écartant toute menace de chantage qui viserait à le paralyser, notamment dans l’exercice de ses responsabilités internationales. C’est une stratégie de nature politique. La France ne conçoit pas l’arme nucléaire comme un moyen tactique employable sur le champ de bataille mais comme un moyen d’empêcher un éventuel adversaire d’espérer tout bénéfice d’une atteinte à nos intérêts vitaux. Elle repose sur l’indépendance :
Concrètement, la mise en œuvre de la dissuasion repose sur :
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Sources : Ministère des Armées