Par le Médecin-Chef (R) Patrick Hamon. Une délégation de 18 membres de la CAJ conduite par son secrétaire général, le Capitaine de vaisseau Vincent Liot de NORTBECOURT, a été reçue au sein de la base aérienne 123 de l’armée de l’Air, à Orléans, le mercredi 8 juin 2016, dans le cadre de ses missions d’études annuelles.
Nous sommes accueillis par le LCL Brulefert, adjoint du commandant de la BA 123, lui-même retenu par son autre fonction de DMD du Loiret.
Le LCL Brulefert nous propose d'abord une présentation chiffrée de la base: d’une superficie de 750 ha, la base s’étend sur 4 communes, elle comporte une piste principale de 2400m, une piste tactique de 1000m, une zone de saut, 73 parking avions, et accueille 1900 militaires et 50 civils.
Créée en 1933 pour accueillir un centre d’essais de moteurs et d’hélices, elle devient une base aérienne en novembre 1936, en recevant sa première unité opérationnelle : la 22e escadre de bombardement de nuit. Elle affirme sa vocation transport à partir de 1953 en recevant successivement le C47, Noratlas, Transall, Hercules et depuis 2013 les A400M « Atlas ». La BA 123 qui fait partie des 19 bases aériennes sanctuarisées, devient, en effet, la base d’accueil des 50 A400M commandés par la France.
Les missions réalisées sur ou depuis la base se délimitent selon 4 pôles de compétence : le transport aérien tactique, les télécommunications (pour le renseignement et la guerre électronique), les commandos parachutistes et les forces spéciales de l’armée de l’Air. Elles s’expriment de 5 façons : la projection (50% des effectifs de la basse sont déployés chaque année hors métropole, soit plus de 900 militaires), la formation, la maintenance, le recueil de renseignement et la préparation de l’avenir.La BA 113 participe ainsi aux 5 grandes fonctions stratégiques définies par le dernier Livre Blanc : connaissance et anticipation, protection, dissuasion, prévention et intervention.
La délégation est ensuite invitée à visiter la 61e escadre de transport, avec présentation de l’A400M. Cet appareil révolutionne le monde du transport militaire par sa vitesse, ses capacités de chargement grâce aux dimensions de la soute facilement réorganisable, son rayon d’action. Il dispose de technologies les plus avancées du domaine de l’aéronautique militaire comme en témoigne le cockpit, lui permettant d’opérer dans les conditions météorologiques, de jour comme de nuit, partout dans le monde, dans les milieux les plus hostiles. Il peut effectuer tout type de largage par parachute de matériel ou de personnel, en basse ou haute altitude. Il peut se ravitailler ou ravitailler d’autres aéronefs en vol.
La BA 113 s'est adaptée à sa venue, après une dépollution pyrotechnique, avec l’agrandissement des aires de parking, la création de point fixe, d’aire de dégivrage, l’installation de système d’avitaillement des avions par le sol, l’allongement de la piste tactique, une nouvelle tour de contrôle, la construction du centre de formation A400M, d’un bâtiment de maintenance, des transformations futures qui permettront d’assurer un flux logistique qui ira grandissant.
Après un déjeuner convivial, l'occasion de riches échanges entre les représentants de la CAJ et de la BA 113, nous suivons une présentation de CPA10 (TBC) par le major Rouault. Elle est suivie d’une visite du pôle maintenance des matériels de parachutage et largage du centre Axx de saut en vol avec sa tour de séchage ses salles de pliage et de stockage et ses ateliers de réparation. Ce centre est détendeur des 5000 parachutes de l’armée de l’Air. Ce centre assure également le maintien en condition opérationnelle des parachutistes de l’armée de l’Air. Il est le pôle d’expertise dans le domaine du largage à très grande hauteur sous oxygène, outil précieux au service du commandement des opérations spéciales.
18h, l'horloge nous rappelle qu'il est déjà temps de rentrer...
Droits : CAJ