Accueil | Air | Dossiers | Portraits de quatre aviateurs déployés dans la BSS Air ... Dossiers | Portraits de quatre aviateurs déployés dans la BSS

Portraits de quatre aviateurs déployés dans la BSS

Mise à jour  : 05/04/2016 - Auteur : Sous-lieutenant Julie Beck - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Portraits de quatre aviateurs déployés dans la bande sahélo-saharienne.

  • Gao, Mali
  • Niamey, Niger
  • Tessalit, Mali
  • N’Djamena, Tchad

Gao, Mali

De la préparation des repas au service en salle, du nettoyage au rangement des salles et des cuisines, tout est planifié par l’adjudant-chef Xavier, gérant du mess en opération.

Il est 10h00 à Gao. Les hommes du mess en opération préparent activement le déjeuner. Avec plus de 50 000 repas par mois, il vaut mieux être organisé. « Ici, j’occupe le poste de gérant du mess en opération, nous explique l’adjudant-chef. J’ai une équipe de civils de recrutement local malien. Elle s’occupe de la cuisine et de la salle. Quant aux militaires, ils gèrent l’encadrement et le magasin. À mon niveau, je commande les vivres à l’économat des armées, en fonction de son stock et de mon budget. En fonction de son catalogue et des produits disponibles, je prépare les menus. Avec les élongations, il faut anticiper au maximum. Pour les produits surgelés, je prévois trois semaines et demie à l’avance. Je gère également les sites isolés, dont Tessalit ! L’activité est intense surtout en période de fête ; le mess tourne alors à plein régime. »

Dans cet environnement, l’esprit de cohésion, développé chez les militaires, cohabite avec la générosité propre aux métiers de bouche. « Il nous arrive de réaliser des petites prestations particulières, pour un anniversaire ou une fin de mandat, explique Xavier. L’alimentation, c’est le moral des hommes, surtout en opération extérieure. »

Niamey, Niger

Conducteur d’engin spécialisé. Rencontre avec le caporal-chef Donovan.

Le chantier est quasiment achevé pour les hommes du 25erégiment du génie de l’air (RGA). Les derniers conteneurs attendent d’être fermés. « Notre chantier est terminé. Nous sommes en phase de désengagement. Nos équipes du 25e RGA ont déposé plus de 13 000 tonnes d’enrobé pour faire un parking et une voie de circulation pour les hélicoptères à Niamey, explique le capitaine du détachement. Cet enrobé, nous l’avons produit et posé à Niamey grâce à un matériel unique détenu par le 25e régiment du génie de l’air. »

Le caporal-chef Donovan a suivi le chantier de près. « J’étais adjoint au chef de pose sur ce chantier. Je gérais tous les jeunes au compactage ou à la pose. Avant de poser l’enrobé, une colle est appliquée au sol. Elle permet l’adhésion des couches d’enrobé. » En liaison directe avec les topographes, le caporal-chef savait précisément s’il fallait monter ou descendre la machine de quelques millimètres. « Il faut être très précis. Nous ne devons pas dépasser plus de 8% de vide lors d’une pose, détaille le caporal-chef. Ce n’est pas une mince affaire, surtout quand on pose plus de 500 tonnes d’enrobé par jour et que la chaleur de celui-ci est supérieure à 120 degrés. »

Tessalit, Mali

Déployé à Tessalit au Mali, l’adjudant Yann est contrôleur de circulation aérienne. Entretien avec Tanko Tanko, indicatif radio du contrôleur aérien.

À poste depuis deux mois, l’adjudant est contrôleur de circulation aérienne. « J’ai une radio et une paire de jumelles pour faire de la gestion du trafic en bord de piste », précise-t-il. À bord de son véhicule blindé léger, Yann transmet des informations de vol aux équipages. « Je gère notamment l’organisation des mouvements des appareils au sol et en vol dans ma zone de responsabilité, afin d’éviter tout risque de collision. Les aéronefs nous contactent à 40 nautiques du terrain, soit environ 80 km, et je leur communique toutes les informations. »

Il transmet aux équipage les informations au sol nécessaires à la phase d’approche. « Je suis en mesure de leur indiquer la météo ou encore le trafic à venir. » C’est aussi lui qui s’assure que la piste est dégagée et qui accueille l’avion au posé. « Je fais également de l’effarouchage de dromadaires ou d’ânes, comme ce matin. Les infrastructures sont totalement différentes de celles de la métropole : ici les moyens sont assez rustiques. » À ses côtés, un technicien radio peut intervenir en cas de panne du matériel. « C’est un travail en binôme, le technicien radio est un expert sur le matériel. Moi je suis l’utilisateur. »

N’Djamena, Tchad

Entrevue avec le lieutenant Frédéric, du groupement aérien d’appui aux opérations (GAAO).

Le chantier se termine. Après sept mois de travail, les futurs locaux du détachement de transit interarmées et groupement de transport opérationnel prennent forme. « Quand le GAAO est arrivé, la zone était vide, explique l’officier. Le précédent détachement a monté les bungalows et nous avons monté des hangars métalliques appelés Batex d’une surface au sol de 800m2 et un super Batex de 900m2 grâce aux deux équipes de montage. Dans le même temps, nous avons livré un bâtiment destiné au logement d’une capacité de 173 lits pour le site. »

En opération, le GAAO est l’expert aéronautique pour l’infrastructure verticale et les réseaux d’eau et d’électricité. « Le GAAO concourt directement à l’amélioration des conditions de vie et de travail sur les différentes emprises », ajoute le lieutenant. Avec un détachement de douze personnes pour un mandat de quatre mois, le GAAO se déplace avec un lot de déploiement très léger. « Nous avons des petits engins, mais nous essayons au maximum d’utiliser les moyens sur place, témoigne le lieutenant. Sous mes ordres, j’ai des plombiers, des maçons, des électriciens, des menuisiers, en plus de tous les corps de métier du bâtiment. »


Source : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : © Armée de l'air