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ASterX, les combattants du spatial

Mise à jour  : 09/03/2021 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Le 8 mars 2021 marque le lancement du premier exercice spatial en Europe : « AsterX 2021». Piloté par le Commandement de l’espace (CDE) de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), cet exercice tactique et opératif d’entraînement aux opérations spatiales militaires se déroule au Centre national d’études spatiales (CNES) à Toulouse. AsterX rassemble une cinquantaine de participants dont les experts opérationnels des différentes unités du CDE : le Centre de commandement et de contrôle des opérations spatiales (C3OS) de Paris, le Centre militaire d’observation par satellite (CMOS) de Creil, et le Centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux (COSMOS) de Lyon.

  • AsterX : le président de la République rencontre les combattants du spatial
  • Le Commandement de l'Espace de l'armée de l'Air et de l'Espace
  • AsterX 2021 : exercice tactique et opératif d'entraînement aux opérations spatiales
  • « Aster X 2021 » : Premier exercice spatial en Europe
  • Interview du colonel Christophe
  • Rencontre avec les acteurs d’« AsterX 2021 » – partie 1
  • Rencontre avec les acteurs d’« AsterX 2021 » – partie 2

AsterX : le président de la République rencontre les combattants du spatial

Emmanuel Macron, président de la République, s’est rendu, le 12 mars, au Centre national d’études spatiales (CNES) à Toulouse. L’occasion d’échanger avec les Aviateurs du Commandement de l’espace (CDE) mobilisés pendant une semaine dans un combat spatial simulé baptisé « AsterX »

                            

                        

Le chef des Armées a assisté à cette première européenne rassemblant une soixantaine de participants. Il s’est en effet rendu en plein cœur de la salle des opérations où se tenait le premier exercice spatial militaire français. Il a alors échangé avec plusieurs combattants du spatial dont les Aviateurs du Centre de commandement et de contrôle des opérations spatiales (C3OS), du Centre militaire d’observation par satellites (CMOS) et du Centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux (COSMOS).

       

                    

Au cours de cette visite, le président était accompagné de Florence Parly, ministre des Armées, du général François Lecointre, chef d’état-major des Armées, du général philippe Lavigne, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE) et du général Michel Friedling, commandant le Commandement de l’espace. Selon le CEMAAE, l’exercice « AsterX » a démontré « une crédibilité opérationnelle qui repose sur une préparation de haut niveau. Ce premier exercice spatial militaire en France, voire en Europe, permet de transformer l’essai. » 

                  

                  

L’exercice « AsterX » s’inscrit pleinement dans la montée en puissance du spatial de défense. Un domaine aux « enjeux multiples et aux évolutions incessantes auxquels il faut faire face ». Le CDE a démontré la place stratégique qu’il occupe dans ce domaine au cœur des priorités de l’armée de l’Air et de l’Espace. « Un Commandement de l’espace dynamique et créatif sur tous les fronts », a conclu le général Lavigne.

                   

 

Le Commandement de l'Espace de l'armée de l'Air et de l'Espace

AsterX 2021 : exercice tactique et opératif d'entraînement aux opérations spatiales

Teaser :

Clip :

« Aster X 2021 » : Premier exercice spatial en Europe

Le 8 mars 2021 marque le lancement du premier exercice spatial en Europe : « AsterX 2021». Piloté par le Commandement de l’espace (CDE) de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), cet exercice tactique et opératif d’entraînement aux opérations spatiales militaires se déroulera, jusqu’au 12 mars, au Centre national d’études spatiales (CNES) à Toulouse. 

Préparer les combattants spatiaux 

« Vous êtes des combattants du spatial. » C’est ainsi que le colonel Christophe Michel, directeur de l’exercice « AsterX 2021» a terminé sa prise de parole pour le lancement de cette première édition. Face à lui, une soixantaine de participants composée d’opérateurs spatiaux prêts à débuter leur entraînement et de l’équipe d’animation, de la planification et du soutien de l’exercice. 

Toutes les unités opérationnelles du CDE participent à l’exercice : le Centre de commandement et de contrôle des opérations spatiales (C3OS) de Paris, le Centre militaire d’observation par satellite (CMOS) de Creil, et le Centre opérationnel de surveillance militaire des objets spatiaux (COSMOS) de Lyon. Tous travaillent en plateau en étroite collaboration avec le CNES, l’industrie et les partenaires allemands et américains.

À l’occasion d’« AsterX », une architecture de simulation inédite a été imaginée reproduisant à l’identique les systèmes métier utilisés au quotidien par les opérateurs. Ce simulateur allie une base de données composée de 10 000 objets spatiaux, 5 applicatifs opérationnels, la génération de 18 évènements spatiaux et une gestion du temps originale permettant de compresser 4 semaines réelles en 4 jours d’entraînement.

Réunis au sein d’une même salle d’opérations, les participants sont alors confrontés à des situations complexes mais réalistes. 

 

Un scénario  complexe dans lequel les enjeux de maîtrise de l’espace sont prédominants

Au cours de la semaine, le scénario spécialement imaginé pour « Aster X » va s’intensifier. En effet, au milieu de l’océan Atlantique sur un continent fictif, une crise géopolitique prend progressivement de l’ampleur entre deux régions. L’une d’elle est soutenue par la France et ses alliés. Les unités du Commandement de l’espace se mobilisent avec ses partenaires pour surveiller l’activité et répondre aux possibles attaques spatiales. « Cette crise entre deux régions va être alimentée au fil de la semaine, précise le directeur d’« AsterX ». L’objectif est de balayer toutes les typologies d’événements spatiaux. Les opérateurs devront faire face – par exemple – à des tirs d’armes anti satellites, ou, encore, des rendez-vous dans l’espace ou même des phénomènes de météorologie solaire. » Si l’entraînement progresse dans un environnement simulé, il contribue à l’entraînement des forces spatiales militaires et à l’amélioration des processus opérationnels du CDE.  

L’appellation « AsterX » n’a pas été choisie au hasard. Elle fait tout d’abord référence au premier satellite français lancé par une fusée Diamant. Il s’agit également d’un clin d’œil au célèbre Gaulois représenté dans les bandes dessinées. 

Interview du colonel Christophe

Rencontre avec les acteurs d’« AsterX 2021 » – partie 1

Que la force soit avec les participants de l’exercice « AsterX 2021 ». Depuis le 8 mars, toutes les unités présentes, civiles et militaires, poursuivent leurs missions pour assurer le bon déroulé de ce premier exercice spatial français. Présentation de trois « Space » participants.

                            

Le lieutenant William : déclencheur d’événements spatiaux du CMOS

Depuis un an et demi, le lieutenant William est chargé de la préparation d’événements spatiaux pour la partie CMOS (Centre militaire d'observation par satellites) de l’exercice « AsterX 2021 ». Son rôle en tant qu’animateur est de déclencher les événements prévus dans le scénario auprès des joueurs du CMOS. Au fil de la semaine, les opérateurs du CMOS devront faire face à ces déclenchements d’avaries sur des satellites (Hélios 2 ou Pléiades) ou des manœuvres orbitales. « Cet exercice est très intéressant et dynamique. La phase de préparation est toujours complexe, mais c’est une grande fierté de voir toute la synergie et le travail collaboratif entre les “joueurs” qui sont engagés à 200% pour protéger nos satellites », décrit-il avec enthousiasme.

                   

L’aspirant Séverine : ingénieur au CNES et réserviste au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace

« Cet exercice est extrêmement enrichissant, et permet d’élargir ma vision des opérations spatiales au travers d’un grand champ de menaces simulées. C’est également l’occasion de travailler en coopération étroite avec les différents acteurs du spatial et d’être aux première loges ». Au quotidien, Séverine est ingénieur de bord et ingénieur orbitographie au Centre national d’études spatiales (CNES). À l’occasion d’« AsterX 2021», elle a revêtu sa casquette de réserviste. Sa mission : recueillir les ressentis des participants afin de proposer des axes d’améliorations au cours de l’exercice. Toute la semaine, elle s’assure que le processus est bien suivi et évalue les interactions entre les entités présentes. Ces informations permettront, dans le futur d’élaborer, un retour d’expériences global sur l’exercice et, à plus haute échelle, de réfléchir à l’implantation du Commandement de l’espace à Toulouse.

                            

Lieutenant-colonel Bruno : le maître du temps d’« AsterX »

« AsterX », c’est un condensé de quatre semaines d’événements spatiaux en quatre jours. Il est donc nécessaire de donner le tempo à chaque « move » (un temps de jeu d’environ 90 minutes qui correspond, dans le scénario, à une journée complète). Au cours de la semaine, les « combattants de l’espace » en réaliseront 20. Véritable chef d’orchestre de la conduite de l’exercice, le lieutenant-colonel Bruno est responsable du bon déroulé de la chronologie opérationnelle. Il sonne donc le début et la fin de chaque marche de l’exercice, le tout en s’adaptant aux contraintes réelles. Le lieutenant-colonel Bruno supervise également le déroulé du scénario, s’assure de sa cohérence et dirige les animateurs, le tout en conciliant les aléas du direct.

                      

Rencontre avec les acteurs d’« AsterX 2021 » – partie 2

Que la force soit avec les participants de l’exercice « AsterX 2021 ». Depuis le 8 mars, toutes les unités présentes, civiles et militaires, poursuivent leurs missions pour assurer le bon déroulé de ce premier exercice spatial français. Présentation de trois autres « Space » participants. (intégration du lien renvoyant à la partie 1).

                                  

                             

M. Hubert : correspondant officiel du Commandement de l’espace au CNES

Sous-directeur adjoint des opérations satellites au Centre national d’études spatiales (CNES), M. Hubert occupe une place importante au sein d’« AsterX 2021 ». Son rôle au cœur de cet entraînement spatial s’est particulièrement joué en amont. Lors de la préparation, il a fait en sorte que le CNES apporte le maximum de ses capacités pour l’exécution de l’exercice. M. Hubert a ainsi participé à la réalisation des scénarios, notamment ceux en lien avec les centres de contrôle. De plus, avec son équipe d’une dizaine de personnes, il a contribué à la mise en place de l’ensemble des outils de simulation du jeu. Tout ceci en lien avec le CDE et l’ONERA (Office national d'études et de recherches aérospatiales). Cette semaine, il a pris place au dispositif animation pour les « joueurs » du CNES et n’en tire que du positif : « Voir toutes les composantes fonctionner, interagir, chacune dans son rôle, je trouve cela extrêmement précieux. »

                          

Lieutenant Dylan : les yeux portés vers la surveillance spatiale 

Le lieutenant Dylan est le premier sorti de l’École de l’air à avoir intégré le spatial. En août 2019, il rejoint le Cosmos (Centre opérationnel de surveillance militaire). Au quotidien, il est chef de la cellule des opérations spatiales à Lyon. Ce travail, il l’applique dans le cadre d’« AsterX 2021 » en tant que chef SSA (connaissance de la situation spatiale). Objectif : veiller aux intérêts des satellites français. « J’ai l’impression que l’exercice m’apporte beaucoup de réflexes, car il faut être réactif. Ici, nous sommes tous ensemble, cela me permet de demander les bonnes choses aux bonnes personnes, rapidement », développe le lieutenant Dylan. Il fait donc remonter les alertes dès qu’il y a une anomalie, un mouvement, un rapprochement étranger. Une fois les informations récupérées par les opérateurs, le lieutenant les transmet dans la foulée au chef de salle, et peut ainsi suggérer des actions en fonction de la situation.

                                   

Caporal-chef Jaouahir : une réserviste spécialiste du domaine spatial

Le caporal-chef Jaouahir a passé seize années dans l’institution jusqu’en septembre 2020. Elle ne l’a toutefois pas quittée complétement, s’engageant de nouveau en tant que réserviste, au sein du commandement dans lequel elle se trouvait : le CDE. Depuis plus d’un an, elle a pu suivre l’évolution de l’exercice « AsterX 2021 ». Elle a pris part à l’événement, dans un premier temps, en tant qu’animatrice du « jeu » côté commandement C3OS (Centre de commandement et de contrôle des opérations spatiales) à Balard. Elle a également contribué aux échanges avec les partenaires étrangers (côtés allemand et américain). « C’est comme si je n’étais jamais partie, la réserve me permet de garder le lien », nous a-t-elle dévoilé.

                    


Source : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace