Accueil | Air | Brèves-Migration | Semaine d'instruction pour les artificiers dépiégeurs Air ... Brèves-Migration | Semaine d'instruction pour les artificiers dépiégeurs

Semaine d'instruction pour les artificiers dépiégeurs

Mise à jour  : 12/10/2010 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Du 31 août au 4 septembre 2009, le groupe d'intervention NEDEX, le GRIN, de la base aérienne de Saint-Dizier a effectué une semaine d'instruction pour l'ensemble de son personnel. Depuis le site militaire de Vouziers et le champ de tir de Suippes, les sous-officiers artificiers dépiégeurs et leur directeur de mise en oeuvre, l'adjudant Stéphane Le Guen, chef du GRIN, se sont entraînés à la neutralisation, l'enlèvement et la destruction d'explosifs (NEDEX).

« Nous effectuons quatre semaines d'instruction par an, explique l'adjudant Le Guen. L'objectif est d'entretenir les qualifications NEDEX du groupe, pour confirmer la licence opérationnelle qui nous autorise à exercer». Durant la première partie de la semaine, les mécaniciens armuriers de l'armée de l'air, les «Pétafs», ont expérimenté différentes méthodes pour neutraliser et détruire des munitions retirées de l'emploi mais n'ayant jamais été utilisées. D'une munition datant de la Première Guerre mondiale à une bombe MK 82 emportée par les avions de chasse d'aujourd'hui, tout doit disparaître en toute sécurité. Le GRIN dispose du matériel pyrotechnique nécessaire pour brûler les explosifs, pour les démonter ou pour les faire «pétarder», autrement dit, faire fonctionner la munition.

La suite de l'instruction a été consacrée aux munitions dites «spéciales», c'est-à-dire les munitions à caractère nucléaire, radiologique, biologique ou chimique (NRBC), et aux engins explosifs improvisés (un colis piégé par exemple). Grâce à différents scénarios imaginés pas le directeur de mise en oeuvre, le personnel du GRIN s'est entraîné par binôme à intervenir dans des conditions proches de la réalité selon des procédures bien déterminées. Confronté, par exemple, à la présence d'un colis suspect à quelques mètres des bâtiments d'un escadron de chasse sur une base aérienne, le binôme doit redoubler de vigilance, faire preuve de calme et d'ingéniosité. «La routine n'existe pas dans notre métier, affirme le sergent-chef Thierry Haudebout. Quelle que soit la situation, il faut sans cesse se remettre en question et ne pas rester sur des certitudes. De cette façon, il n'y a pas de place pour le hasard et nous ne prenons que des risques calculés.»

Aujourd'hui, une soixantaine de personnes possèdent la qualification d'artificier NEDEX dans l'armée de l'air.


Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace