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Le général Palomeros ravive la flamme

Mise à jour  : 12/10/2010 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

Le 18 janvier 2010 à 18h30 s'est déroulée sous l'Arc de Triomphe à Paris la cérémonie du ravivage de la flamme par le général Jean-Paul Palomeros, chef d'état-major de l'armée de l'air (CEMAA). Le général Joël Martel, major général de l'armée de l'air, le général Bruno Cuche, président du comité de la flamme ainsi que le sous-préfet Lacave se sont également recueillis sur la tombe du soldat inconnu pour cet événement.

Le ravivage de la flamme par le nouveau CEMAA fut un moment émouvant et empreint de beaucoup de symbolique. « Ce fut un moment très chaleureux, confie le général. Je voulais que l'on se souvienne des disparus des différentes guerres notamment la bataille de France dont on commémore le 70e anniversaire cette année». Et d'ajouter, « j'ai été heureux de retrouver nos anciens, le personnel d'active, les jeunes de nos écoles, sans oublier les colonels de la réserve citoyenne qui sont venus nombreux nous accompagner pour cette commémoration».

Jusqu'à présent l'armée de l'air était associée à de nombreuses cérémonies de ravivage de la flamme, mais aucune d'entre elles ne lui était propre. « J'ai présidé de nombreuse fois cette cérémonie mais jamais au nom de l'armée de l'air. Je suis ravi que notre institution ai la possibilité de commémorer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la France au sein de l'armée de l'air», explique le général Palomeros. Désormais, le chef d'état-major souhaite que « chaque année nous ayons l'occasion de nous recueillir devant le tombeau du soldat inconnu et de raviver la flamme». Avec conviction, il rappelle « il est important pour moi que nous nous retrouvions en souvenir des morts de l'armée de l'air de toutes les spécialités et tous les grades confondus. C'est une tradition que j'aimerais transmettre aux plus jeunes générations ».

L'histoire de cette cérémonie ? Lorsque l'armistice est signé le 11 novembre 1918 à Rethondes, la France est endeuillée par la mort de plusieurs milliers de morts, jeunes pour la plupart. En novembre 1916 est émis l'idée que la France honorerait au Panthéon un soldat mort bravement pour la Patrie. Le projet est adopté quatre ans plus tard. Les restes d'un soldat non identifié mort au champ d'honneur au cours de la guerre seront inhumés sous l'Arc de Triomphe. Le 11 novembre 1920, le cercueil est déposé dans une salle de l'Arc de Triomphe aménagé en Chapelle ardente. En 1921, le cercueil du soldat inconnu est inhumé au centre de l'arche face à la célèbre avenue des Champs-Élysées. C'est en 1923, qu'un journaliste lance l'idée d'une flamme du souvenir sur la tombe. L'opinion publique approuve cette idée. Le 11 novembre 1923, pour la première fois, la flamme est allumée par le ministre de la guerre, André Maginot. Depuis cette date, jamais la flamme ne s'est éteinte. Chaque soir, à 18h30, la flamme est ravivée depuis 87 ans. La cérémonie n'a jamais cessé y compris lors de l'occupation de la France par les Allemands entre 1940 et 1944.

Texte : Lieutenant Charline Redin


Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace