Mon général, pouvez-vous nous définir en quelques mots ce qu'est l'exercice VOLFA, dont la première session pour 2010 s'est déroulée du 25 au 28 janvier ?
VOLFA est un entraînement basique mais réaliste. Il est mis en oeuvre dans un environnement interarmées et même souvent interallié. C'est un exercice régulier et de bon niveau qui permet à chaque unité de développer et de confirmer ses aptitudes, dans le but d'être déployée en opérations. La première édition de cette année était plutôt orientée vers la projection de forces, avec une utilisation des moyens Resco (recherche et sauvetage au combat) et des hélicoptères pour le transport ou l'exfiltration de commandos.
Quelles sont les principales échéances de l'exercice en 2010 ?
Cette année, cinq sessions sont planifiées. Bien que régulières, elles prennent en compte la réalité de l'ensemble des missions qui incombent aux forces aériennes, qu'elles relèvent du domaine opérationnel ou encore du domaine de l'entraînement. Nous avons prévu d'organiser une session tous les deux mois tout en respectant les engagements que l'armée de l'air doit honorer.
Comment faites-vous pour assurer le bon déroulement de l'exercice en cas d'imprévus météorologiques ou techniques ?
L'exercice VOLFA, c'est d'abord une longue préparation. Pour cette session, le travail a débuté dès le mois de novembre 2009. De nombreuses réunions ont été effectuées à partir du mois de décembre. Ces dernières se poursuivront encore jusqu'en février car même si VOLFA 10-01 est aujourd'hui terminé, des enseignements utiles pour les opérations et les autres exercices sont à retenir.
Cette préparation a facilité notre adaptation aux aléas comme la météorologie ou encore la disponibilité des aéronefs. C'est le rôle du directeur de l'exercice, le colonel Didier Placial, commandant en second de la brigade aérienne d'appui et de projection, et de son personnel. Même si la météo n'était pas toujours au rendez-vous, nous avons réussi à mener l'ensemble des missions que nous avons prévu, en particulier la Resco.
Pourquoi l'ancienne base aérienne de Toul a-t-elle été choisie pour accueillir l'exercice ?
Pour réaliser un entraînement de ce type, il faut disposer d'un espace aérien et aussi d'un terrain qui permet de produire le maximum d'effet. Il nous fallait une zone pour parachuter des hommes et du matériel, faire des assauts et réaliser des vols de chasseurs à très basse altitude et à grande vitesse (Mirage 2000 D).
La base de Toul a été choisie pour son emplacement, ses disponibilités et sa piste d'atterrissage. Elle nous a offert un terrain d'entraînement idéal et réaliste pour les commandos parachutistes de l'air et pour ceux de l'armée de terre. Ils ont ainsi pu évoluer dans des missions de défense ou d'attaque de points sensibles.
Sources : Sirpa Air
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace