La base aérienne 709 de Cognac a accueilli durant une semaine des invités particuliers. Un indice : ils volent mais ils sont habillés de plumes. Il s'agit de quatre rapaces de l'armée de l'air : une buse de Harris et trois faucons pèlerins.
L'équipe de fauconniers de Mont-de-Marsan, Gérald Machoukow et le caporal-chef Jean-Marie Groc, est intervenue du 6 au 13 janvier à Cognac avec leurs quatre rapaces pour chasser les oiseaux. La raison ? La faible activité aérienne a poussé de nombreux volatiles à s'installer confortablement sur la base aérienne 709.
Les rapaces ont oeuvré pour dissuader les oiseaux d'élire domicile autour de la piste afin d'éviter les «collisions volatiles». Ces incidents fréquents résultent de la percussion d'un oiseau à grande vitesse avec un avion. Ces chocs sont la cause d'importants dégâts sur l'ensemble de l'appareil (cabine de pilotage, ailes, hélices, moteurs, etc.) pouvant aller à l'éjection du pilote et la destruction de l'aéronef.
Depuis trente ans, l'armée de l'air a recours à des rapaces pour lutter contre la menace aviaire. L'utilisation d'oiseaux pour lutter contre le péril aviaire peut sembler paradoxale. Pourtant, selon les spécialistes, il s'agit du moyen d'effarouchement le plus sûr pour éloigner les oiseaux qui perturbent le trafic aérien.
Le métier de fauconnier requiert une excellente connaissance des rapaces et de leur environnement. « Il s'agit d'un mode de chasse ancestral, explique Gérald Machoukow. Notre savoir-faire ne s'acquiert qu'au terme d'un travail considérable. Il faut compter par exemple au moins une année d'observation avant d'espérer toucher son premier rapace».
Sources : Armée de l'Air et de l'Espace
Droits : Armée de l'Air et de l'Espace