Au fil des ans, c’est devenu un rendez-vous incontournable pour les forces aériennes! Du 3 au 14 octobre 2016, le commandement des forces aériennes (CFA) organise l’exercice «Volfa 16-2».
Entraînement majeur, «Volfa» mobilise l’ensemble des composantes des forces aériennes. Il est articulé en deux phases: une première semaine consacrée à la mise en place et à la montée en puissance, suivie d’une semaine dédiée au Livex (exercice réel), les vols débutant lundi 10 octobre.
Après une première session de «Volfa» organisée en janvier, ce second volet pour l’année 2016 mobilise de nombreux moyens, dont une grande partie est déployée sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan; les autres aéronefs opérant depuis leurs bases d’attache respectives.
Coller à la réalité opérationnelle quotidienne
«Volfa» repose sur un scénario ayant pour dominante la notion d’Entry Force (capacité à «entrer en premier» détenue par un cercle de nations très restreint). Mise en œuvre par l’Armée de l’Air à plusieurs occasions, cette capacité a permis d’intervenir de façon décisive dans les premières heures d’opérations telles qu’Harmattan en Libye (2011) ou Serval (2013) au Mali, contribuant à changer radicalement l’issue de ces conflits.
L’exercice est également animé par la philosophie du Train as you fight («entraînez-vous comme vous combattez»). Les aviateurs s’entraînent en effet à longueur d’année dans des conditions aussi proches que possible de la réalité, pour être capables d’intervenir à plusieurs milliers de kilomètres de distance en cas de crise, puis inscrire leur action dans la durée. En clair pour pouvoir répondre présents au rendez-vous des opérations, comme ils le démontrent actuellement au quotidien dans les opérations Chammal et Barkhane!
Deux « tours » quotidiens sont au programme de «Volfa 16-2», dont un vol de nuit. Les aéronefs décolleront par vagues successives, afin d’opérer au-dessus d’une zone réservée temporaire (ZRT) mise en place au-dessus du massif Central.
200 aviateurs déployés sur la BA 118
Côté avions de chasse, six Rafale sont engagés: trois par des équipages de la 30e escadre et trois autres de la 4e escadre. À leurs côtés, trois Mirage 2000D et trois Mirage 2000N complètent les forces dites amies. Face à eux se dressent deux Mirage 2000-5, deux Mirage 2000C, ainsi que deux Alphajet.
Dans les rangs des slow movers, quatre avions de transport tactique sont engagés: un C160 Transall, un CN235 Casa, un C130 français et un C130 belge. Les avions de transport réaliseront notamment des largages de commandos parachutistes de l’air, ainsi que de militaires de l’Armée de Terre.
Un drone Harfang doit également participer aux missions depuis sa base d’attache à Cognac, tandis qu’un avion-radar E-3F mettra en œuvre ses moyens de contrôle et de commandement embarqués. Un Boeing C135 sera également mobilisé depuis sa base aérienne de stationnement à Istres, pour des créneaux de ravitaillement en vol.
Au sol enfin, des systèmes de défense sol-air Mamba et Crotale NG originaires de la base aérienne d’Istres seront déployés dans le Massif central, tandis que des moyens déployables de contrôle et de circulation aérienne opéreront depuis Mont-de-Marsan.
Sources : © Armée de l'air
Droits : © Armée de l'air