Armée de l’Air et de l'Espace
Breveté supérieur sur avion de chasse Mirage 2000, l’adjudant Pierre-Hubert a d’abord travaillé à l’atelier moteur avant d’arriver au dépannage. Au sein de son service, il assure les réparations et le bon fonctionnement des avions. Depuis la fin du mois d’avril, il est engagé au sein du détachement air en Estonie dans le cadre de la mission de police du ciel enhanced Air Policing (eAP) en tant que mécanicien vecteur.
Lorsqu’un des Mirage 2000 actuellement déployés sur la base aérienne d’Ämari présente une panne, c’est sur l’adjudant Pierre-Hubert et ses camarades qu’il faut compter : « On est là pour réparer les avions en cas de panne, que cela concerne le carburant, l’hydraulique, l’oxygène, le démarrage, une partie du moteur ou encore la pressurisation. Le pilote signale le problème dès le posé de l’avion. Après un briefing, l’équipe commence la recherche de panne et met en place l’échange de pièce défectueuse selon les consignes du chef d’équipe. »
Les mécaniciens du service dépannage préparent leur mission en amont afin de pouvoir pallier à tout problème sans compromettre la mission : « On prévoit un lot type avec une centaine de pièces référencées susceptibles de tomber en panne, ainsi que tous les rechanges systématiques qui sont des pièces consommables comme les joints ou les vis. Ce fonctionnement nous permet d’être très réactifs », explique l’adjudant Pierre-Hubert.
L’équipe du dépannage met tout en œuvre pour que les avions puissent décoller. Le rythme de travail peut donc être soutenu et les missions exigeantes, mais pour l’adjudant Pierre-Hubert, pleinement engagé dans l’opération eAP en Estonie, c’est une source de motivation : « Ce qui me plaît dans mon travail, c’est la recherche de panne, le côté instantané et opérationnel. Ce qui nous motive tous, c’est de réaliser la mission. » Et il ne compte ni ses heures ni le nombre de missions puisqu’il peut être déployé sur toutes les bases aériennes projetées (BAP) où se trouvent des Mirage 2000. Il participe régulièrement à divers exercices et missions à Djibouti, aux Émirats arabes unis pour l’exercice Advanced Tactical Leadership Course (ATLC) ou encore sur les théâtres d’opérations au Tchad et dans les pays Baltes. Pour lui, chaque opération est une occasion de connaître un peu mieux l’Armée de l’air : « Le point positif commun à toutes les projections, ce sont les relations humaines, notamment avec les personnes qui ne sont pas de notre spécialité et qu’on ne côtoie pas quotidiennement en France. Cela permet de découvrir le travail des autres et de devenir plus performants et plus compréhensifs. »
eAP s’inscrit dans le cadre des missions de police du ciel de l’OTAN dans les pays Baltes dites « Baltic Air Policing » (BAP). Ces missions visent à garantir l’intégrité de l’espace aérien balte en temps de paix et la France y est régulièrement déployée depuis 2004. Aussi, quand l’OTAN a mis en œuvre l’eAP en 2014 au titre des mesures d’assurance en direction des pays Baltes, la France a répondu présent. Les forces françaises, solidaires avec leurs alliés, ont ainsi complété leur engagement dans BAP en proposant de prendre des tours d’alerte au titre de la mission eAP. |
Sources : EMA
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