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L’innovation au service des Français : que deviennent les projets accompagnés par le ministère des Armées pendant la première vague de la pandémie ?

Mise à jour  : 10/12/2020 - Direction : AID

Lors de la première vague de la pandémie, en mars 2020, l’Agence innovation défense (AID) du ministère des Armées a lancé un appel à projets pour accompagner des solutions innovantes : respirateurs, tests, moteurs de recherche. Ouvert du 19 mars au 12 avril 2020, l’appel à projets visait à disposer de solutions innovantes, technologiques, organisationnelles pour lutter contre la pandémie. Un budget de dix millions d’euros a été affecté pour l’amorçage et la pré-industrialisation de 37 projets d’intérêt sélectionnés par l’AID. Neuf mois plus tard, alors que se tient le Digital Forum innovation défense (DFID), de nombreux projets ont vu le jour et trouvé une utilité auprès de différents acteurs publics ou privés.

La ministre des Armées, Florence Parly, se félicite de ces résultats : « l’agence innovation défense démontre ainsi sa capacité à agir vite et de manière concrète avec des projets au service des Français. »

Découvrez le catalogue des projets soutenus par le ministère des Armées pour lutter contre la COVID19

Cet appel à projets constitue une démonstration des nouvelles méthodes agiles instaurées par l’Agence innovation défense (AID). Près de 2600 propositions ont été instruites dans des délais très courts grâce à la mobilisation d’experts techniques et opérationnels du ministère des Armées, du monde académique et industriel.

Au bilan, 37 projets ont été retenus et accompagnés par le ministère des Armées pour un budget global de dix millions d’euros. Ces projets sont portés par des start-up, des PME, des laboratoires, des grands groupes, des personnels du ministère des Armées ou de la gendarmerie nationale. Le financement porte sur la préparation de l’industrialisation, les expérimentations finales ou la validation par la preuve de concept (dont les études cliniques).

La concrétisation de ces projets a notamment vu le jour grâce à la connaissance mutuelle des écosystèmes militaires et civils. Les dispositifs déjà existants de soutien à l’innovation civilo-militaire permettent, depuis des années, de tisser un lien solide entre entreprises et ministère des Armées : Régime d’appui pour l’innovation duale (RAPID) ou encore Accompagnement spécifique des travaux de recherche et d’innovation défense (ASTRID).

Dispositifs de diagnostic, procédés de décontamination, outils de gestion de crise, adaptation du matériel médical : le périmètre très ouvert de l’appel à projets a permis de soutenir des thématiques très variées mais toutes indispensables à la lutte contre la COVID-19. Près de la moitié des projets est terminée. La phase de développement des autres projets se poursuit.

Grâce aux capacités d’accélération de l’innovation de l’AID, certains produits sont à présent disponibles pour lutter contre la crise sanitaire.

(Liste non exhaustive). Ainsi les solutions de diagnostic Point of Care de Loop Dee Science, la sérologie haute résolution CoViDiag d’Innobiochips et le test virologique salivaire EasyCov de SkillCell ont bénéficié d’un avis favorable de la haute autorité de santé et sont déjà utilisés en France et pour deux d’entre eux remboursables (liste non exhaustive). De même, la toile composite virucide du groupe Serge Ferrari est commercialisée. Le respirateur MakAir du collectif Makers for Life, de l’université et du CHU de Nantes est actuellement en phase II d’essai clinique. Le projet DROPLET-COV2 du CHU de Rouen a fait l’objet d’une publication dans la revue Clinical Chemistry et les laboratoires mobiles COMETE du bataillon des marins-pompiers de Marseille et COVID-Box de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale sont opérationnels. Enfin, l’outil Waked&Co du secrétariat général de l’administration et du service de santé des armées a été intégré dans la plateforme COVID-19 de la cellule de crise du ministère des Solidarités et de la Santé.

 

 Détail de quelques projets :

 

Point of care (notifié le 16 mai 2020 – terminé) de Loop Dee Science associée au CHU de Rouen et ELDIM : développer et valider un test de détection moléculaire SARS-CoV-2 chez l’humain par prélèvement nasopharyngé. En se basant sur la technologie LAMP (alternative à la technique de référence) pour réaliser la RT-PCR, le boitier développé permet de réaliser des tests, en dehors d’un laboratoire, avec un résultat en 30 minutes. Le produit est marqué CE et référencé sur la plateforme COVID-19 du ministère des Solidarités et de la Santé.

CoViDiag (notifié le 15 mai 2020 – terminé) de Innobiochips et GD Biotech : développement d’un test sérologique haute résolution permettant une détection visuelle immédiate de la présence d’anticorps anti-SARS-CoV-2 et de l’état immunologique du patient. Le produit est marqué CE, référencé sur la plateforme COVID-19 du ministère des Solidarités et de la Santé et remboursable par la sécurité sociale.

EasyCov (notifié le 20 avril 2020 – terminé) de SkillCell : développer un test de détection rapide du virus SARS-CoV-2 à partir d’un prélèvement de salive sous la langue du patient. La détection du virus s’effectue par RT-PCR avec la technique LAMP (alternative à la méthode de référence actuelle) dans un tube fermé qui contient l’ensemble des réactifs nécessaires à la révélation colorimétrique spécifique du virus. Le produit est marqué CE, validé par la haute autorité de santé et remboursable par la sécurité sociale. Il est déjà utilisé à l’étranger et en France.

AGIVIR (notifié le 17 mai 2020 – terminé) du Groupe Serge Ferrari : développer un matériau composite ayant des propriétés antivirales pour un environnement sanitaire contrôlé. Déjà commercialisé et utilisé en France, il pourrait être intégré dans la confection de tentes, bâches ou autres protections.

MakAir (notifié le 9 avril 2020 – résultats attendus T1 2021) de l’université et du CHU de Nantes et du collectif Makers For Life :  développer un appareil de ventilation mécanique pour le traitement d’urgence des patients en détresse respiratoire aigüe, infectés par la COVID-19. L’objectif est un équipement peu onéreux, performant, en grande partie open source, pouvant être fabriqué rapidement et certifié CE. Il est actuellement en cours d’essai clinique en France et à Madagascar.

DROPLET-COV2 (notifié le 28 avril 2020 –- terminé) du CHU et de l’université de Rouen Normandie et de l’IRSEM : développer un test de diagnostic moléculaire du virus SARS-CoV-2 à partir de prélèvements nasopharyngés ou salivaire basé sur la RT-PCR digitale multiplex du SARS-Cov-2 (alternative à la méthode de référence actuelle). Cette technique est réputée plus sensible et facilement généralisable. Elle a fait l’objet d’une publication dans la revue Clinical Chemistry.

COMETE (lancé le 15 juin 2020 – résultats attendus T4 2020) du bataillon de marins-pompiers de Marseille : développer un laboratoire mobile, projetable sur des sites susceptibles d’être contaminés, permettant d’effectuer des diagnostics de présence du virus dans l’environnement (dans l’air ou sur les surfaces). Il est opérationnel pour la crise COVID et pourrait être étendu à d’autres applications.

COVID-Box (lancé le 18 mai 2020 – terminé) de l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale : concevoir et équiper un laboratoire mobile autonome, prêt à l’emploi et facilement transportable par voie routière, maritime et aérienne, en support des hôpitaux et systèmes de santé locaux, pour des tests moléculaires rapides et à haut débit. Il est opérationnel pour la crise COVID et a notamment été utilisé à l’aéroport de Roissy.

WaKEDCo (lancé le 24 avril 2020 – terminé) du secrétariat général pour l’administration, du service de santé des armées et du centre de conduite informatique de l’armée de Terre : développer une plateforme pour soutenir les chercheurs et le corps médical dans la lutte contre la COVID-19. Grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle, elle permet d’améliorer le temps de traitement de la documentation scientifique et des essais cliniques sur ce virus. L’outil est intégré depuis mi-avril à la plateforme COVID-19 du ministère des Solidarités et de la Santé.


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