FAPF : Mission TAAMURAA à Hikueru

Accueilli chaleureusement par les élus locaux et la population, la vingtaine de soldats déployés a participé à trois chantiers majeurs dans les domaines de l’éducation et de l’agriculture : la remise en état sommaire d'un bâtiment communal au profit des instituteurs, la remise en état de trois anciennes citernes municipales de récupération d'eau de pluie, ainsi que la plantation de quatre-vingt-dix cocotiers. L’identification de ces chantiers avait été réalisée avec la commune lors d’une précédente mission appelée TERAMAI (le don), afin d’anticiper leur réalisation. Les chantiers sont identifiés selon deux critères. Ils doivent profiter à l’ensemble de la population de l’île et ne pas entrer en concurrence directe avec des entreprises locales.

Au cours de leur déploiement, les soldats ont également participé à plusieurs autres actions d’opportunité comme le nettoyage du cimetière ou encore le rangement de l’école et de sa bibliothèque à l’aube de la rentrée scolaire. L’institutrice a d’ailleurs invité les militaires à présenter aux élèves de l’école leurs missions en Polynésie française. Enfin, la présence du détachement à Hikueru a permis l’intervention du groupe NEDEX (Neutralisation, enlèvement et destruction des explosifs) des FAPF afin de procéder à la destruction d’une munition découverte par la population quelques semaines auparavant.

Au-delà de ces chantiers, les missions TAAMURAA constituent l’occasion de mettre à jour les bases de données concernant les îles où elles se déroulent, données essentielles en cas de catastrophe naturelle pour l’intervention des secours (infrastructures disponibles, pistes, axes, accès mer, etc…).

Les 900 militaires des forces armées en Polynésie française (FAPF) constituent un dispositif interarmées prépositionné à dominante marine, qui, avec les Forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC), a pour principale mission d’assurer la souveraineté de la France sur le « théâtre Asie Pacifique » et de positionner la France comme nation riveraine. Pouvant être renforcé ponctuellement par des éléments de métropole, il permet à la France d’intervenir en cas de catastrophe naturelle, de lutter contre les menaces grandissantes comme les trafics illégaux, d’affirmer son attachement au droit international et à la liberté de navigation, et d’animer la coopération militaire régionale avec l’ensemble des pays riverains de la zone pacifique.