Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères des 28 pays de l’Otan se sont réunis le 14 octobre à Bruxelles pour discuter des nouvelles missions de l’Alliance et du ‘‘concept stratégique’’ qui permettra à l’organisation de mieux appréhender les défis du XXIème siècle.
"La mission première de l'Otan - protéger les 900 millions de citoyens dans ses pays membres - ne doit pas changer mais face aux menaces modernes il faut une défense moderne", a réaffirmé le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen, à l'ouverture de la réunion ministérielle dans la capitale belge. L’ancien premier ministre danois a rappelé que l’Otan restait l'instrument le plus efficace au monde pour maintenir la paix.
Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères se sont penchés sur le nouveau ‘‘concept stratégique’’. Le texte d’une dizaine de pages, sera ensuite soumis, pour adoption, aux dirigeants alliés lors du sommet de Lisbonne, les 19 et 20 novembre.
La réforme des structures militaires de l’Otan était également au centre des discussions. Plusieurs pistes ont été évoquées pour réduire les coûts : un allègement des effectifs du commandement militaire et une réduction du nombre des agences et des quartiers généraux.
Autre sujet abordé : la création d’un système de défense antimissile otanien, destiné à protéger les populations. Si le ministre français, Hervé Morin a maintenu ses ‘‘réserves’’, il a indiqué que la France ne bloquerait pas la décision de l’Otan de lancer ce programme. Pour Hervé Morin, le bouclier antimissile ne peut être qu’un « complément » à la dissuasion nucléaire. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité d’un dialogue avec Moscou sur ce sujet. « On ne peut pas construire un espace de paix et de sécurité sans discuter avec la Russie », a-t-il insisté.
A l’issue de la réunion, le secrétaire général de l'Otan s’est montré optimiste quant à la progression des débats : « les points de vue convergent réellement sur les questions essentielles, sur l'importance de maintenir une dissuasion forte tout en contribuant simultanément à la maîtrise des armements, au désarmement et à la non prolifération », a-t-il déclaré.
Sources : Ministère des Armées