Actualités
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a donné le 8 octobre dernier, à Bruxelles, un aperçu de ce que devrait être le nouveau concept stratégique de l'Alliance. Au menu : modernisation et nouvelles coopérations.
« Le moment, est venu pour une Otan 3.0 ». Le secrétaire général de l’Otan l’a répété une nouvelle fois : l’Alliance doit évoluer.
Dans cette optique, Anders Fogh Rasmussen fixe trois priorités pour l’alliance. La première consiste à moderniser l’appareil militaire et la capacité de dissuasion de l’Otan.
L’ancien premier ministre danois a notamment insisté sur la nécessité de se défendre contre de nouvelles menaces « plus difficiles à voir » telles que : le terrorisme international, la prolifération des missiles balistiques, les agressions informatiques ou encore les attaques contre les approvisionnements en matière première.
Deuxième exigence pour l’Otan : tirer les leçons de l’engagement en Afghanistan. Le secrétaire générale a affirmé que si l’Alliance menait une autre intervention de ce type, il faudrait « lancer dès le début la formation » de forces de sécurité nationales capables de prendre le relais. C'est-à-dire avoir des efforts militaires et civils « coordonnés ».
Le troisième objectif concerne l’approfondissement des partenariats actuels de l’Otan avec des pays de la zone Asie-Pacifique, de la méditerranée, du Golfe et de la Russie. « Avec la Chine, cinquième membre permanent –du conseil de sécurité des Nations Unies- nous n’avons pas de dialogue organisé », a-t-il souligné. Un argument qui plaide, selon lui, en faveur de « consultations régulières (…) avec la Chine, l’Inde et d’autres pays majeurs ».
Enfin, Anders Fogh Rasmussen a mis en garde les pays européens alliés des Etats-Unis, contre les réductions budgétaires dans le secteur militaire, leur demandant de ne pas « aller trop loin » dans leurs coupes.
Rappelons que le projet du budget du ministère de la Défense français s’élève à 31,2 milliards d’euros pour l’année 2011. Un chiffre qui tient compte de l’impératif de maîtrise des dépenses publiques tout en respectant les grands équilibres prévus par la loi de programmation militaire.
Le nouveau concept stratégique est actuellement débattu par les pays de l’Alliance. Les ministres des affaires étrangères de la Défense de ses 28 pays feront le point sur l’avancée des discussions le 14 octobre à Bruxelles au cours d’une réunion informelle. Le document final devrait être adopté lors du sommet du 19 et 20 novembre, à Lisbonne.
Sources : Ministère des Armées
