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Militaires en résistance pendant la Seconde Guerre mondiale (2/2)

Mise à jour  : 23/08/2018 - Auteur : EV2 Thomas Casaux - Direction : DICOD

Ils ont décidé, toujours au péril de leur vie, de rentrer en résistance lors de la Seconde Guerre mondiale. Découvrez l'histoire de sept militaires et héros français.

Paul Rivière, chef de la section “atterrissage – parachutage” de la région R1

Paul Rivière est né le 22 novembre 1912 à Montagny dans la Loire. Début 1941, il cherche à rejoindre les Forces Françaises Libres. Sans succès. Fin février 1941, il adhère, sous le pseudonyme de Claude, au Mouvement de libération nationale (MLN) qui prend en novembre 1941, le nom de Combat.
Responsable régional de "Combat" en Rhône-Alpes, il décide, en février 1942, de se consacrer à l'action militaire.  Il prend également une part importante à l'organisation des services de transmission radio en zone sud.  Sur ordre de Jean Moulin, il part pour l'Angleterre le 16 juin 1943 dans le cadre d'une opération aérienne avec Henri Frenay. Le 21 juillet 1943, le colonel Passy, chef du BCRA, l'envoie en France pour prendre le commandement de la Section des Atterrissages et des Parachutages (SAP) pour la Zone Sud et la région B. Paul Rivière organise également le départ en avion pour Londres de nombreuses personnalités comme le général de Lattre de Tassigny, André Le Troquer, Henri Queuille ou encore Jacques Chaban-Delmas.

Père Joseph Fily, agent du réseau action Turma-Vengeance

Né le 26 avril 1891 à Vannes (Morbihan), le Père Joseph Fily monte un réseau d’évasion par les Pyrénées en 1941. En novembre de la même année, il rejoint le réseau Turma-Vengeance. Arrêté le 10 juin 1944 à Hendaye, interné au fort du Hâ à Bordeaux, il est déporté à Dachau le 2 juillet 1944 puis rapatrié le 11 mai 1945. Il est démobilisé le 10 août 1946 à Toulouse.  Joseph Fily est nommé chevalier de la Légion d’Honneur le 13 août 1947 avec le motif suivant : « Grand blessé de la guerre 1914-1918, engagé volontaire en 1939, bien que dégagé de toutes obligations militaires en raison de son âge et de son invalidité, a confirmé son inébranlable patriotisme en prenant catégoriquement partie pour la Résistance dès 1940 […] »

Honoré d'Estienne d'Orves, organisateur du réseau Nemrod

Honoré d'Estienne d'Orves est né le 6 juin 1901 à Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise).
Officier dans la Marine lorsque la Seconde guerre mondiale éclate, il rejoint en septembre 1940 le général de Gaulle à Londres alors qu’il se trouvait à Alexandrie avec son escadre. Il est nommé chef du 2e Bureau de l'état-major de la France libre et obtient le grade de capitaine de corvette dans les Forces navales de la France libre(FNFL). Il débarque clandestinement sur les côtes bretonnes le 22 décembre 1940. Avec deux compagnons, Jan Doornik et Maurice Barlier, il met sur pied un des premiers réseaux de renseignement en France, le réseau Nemrod.
Il est arrêté le 21 janvier 1941 à Nantes par la Gestapo avec d'autres membres du réseau Nemrod, rapidement démantelé. Il passe la majorité de son incarcération à la prison du Cherche-Midi puis à Fresnes. Le 13 mai 1941 s'ouvre le procès du réseau Nemrod devant la cour martiale allemande de Paris. Estienne d'Orves, prenant sur lui l'entière responsabilité des faits, cherche à disculper ses compagnons. Après plusieurs jours de débats, Honoré d'Estienne d'Orves, accusé d'espionnage, est condamné à mort tout comme ses compagnons. Les condamnés sont exécutés au Mont-Valérien le 29 août 1941.

Nicole de Saint-Denis, agent de liaison du réseau CND Castille

Nicole de Saint-Denis est née le 10 mars 1913 à Commercy (Meuse). En 1932 elle épouse le sous-lieutenant Pierre de Hauteclocque, cousin germain du futur Maréchal Leclerc, qui  rejoint le général de Gaulle à Londres dés 1940. Nicole y rencontre le colonel "Rémy" (Gilbert Renault) à Nantes. Dès ce moment, sur la demande de "Rémy", elle fournit tous les renseignements qu’elle peut obtenir auprès de ses relations. À l’automne 1942 elle gagne Paris ou son appartement devient un lieu de rencontre pour le colonel "Rémy". Elle devient secrétaire de Jacques Courtaud, chef des liaisons radios du colonel Remy.
Le 29 juin 1943, Jacques Olivier Courtaud est arrêté. Nicole échappe à l’arrestation. Elle part à Monaco avec sa fille avant de revenir à Paris six semaines plus tard et de reprendre ses activités clandestines. En novembre 1943, le réseau CND est décapité par les Allemands. Nicole de Hauteclocque cesse alors ses activités étant complètement coupée de la Résistance.  A la Libération de Paris, elle retrouve le colonel Rémy. Elle est affectée aux Service sociaux du BCRA. Démobilisée le 31 décembre 1946, le capitaine Nicole de Hauteclocque s’engage en politique en 1947, aux côtés du général de Gaulle.

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Sources : Ministère des Armées