En matière de réflexion interalliée de la conduite des opérations, il s’agit essentiellement d’une relation franco-britannique. En effet, la notion interalliée avec l’armée impériale russe au cours de l’année 1915 se situe uniquement au plan stratégique, les offensives successives conduites par le GQG français répondant, certes, à la recherche de la percée, mais également au souci de fixation des réserves allemandes sur le front occidental en vue d’ôter au commandement allemand la capacité de manœuvrer sur ses lignes intérieures, par un jeu de bascule de ses forces entre les fronts Est et Ouest. S’agissant de l’allié belge, il n’est pas assez conséquent en 1915 pour envisager une véritable manœuvre conjointe interalliée. Quant à l’allié serbe, ce ne sera qu’à partir de 1916, lors de son introduction sur le front d’Orient à l’issue de l’anabase qu’elle a connue au cours de l’hiver que le problème se posera.
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