A la fin de 1915, malgré des résultats décevants et des pertes humaines et matérielles considérables, les deux camps espèrent encore trouver une issue militaire à la guerre. Du côté des Alliés, cette année a été marquée par les offensives d’Artois et de Champagne, dans lesquelles ont été engouffrés des moyens considérables. Près de 350 000 soldats français et 100 000 Britanniques sont tombés au combat. Les Alliés sont contraints de reconstituer les stocks de munitions et de rééquiper leurs armées, en particulier dans le domaine de l’artillerie. L’occupation de dix départements français reste inacceptable en France pour des raisons politiques, économiques et patriotiques. La seule satisfaction pour le camp allié est l’entrée en guerre de l’Italie. Pourtant, le général Joffre, commandant en chef de l’armée française, reste optimiste. Il estime que la victoire est encore possible en 1916, à condition que les alliés attaquent simultanément.
Sources : Publié dans Historiens et Géographes n° 434.
Droits : armée de Terre/ DELPAT