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West Diambar : le 9e RIMa s’entraîne au combat de haute intensité

Mise à jour  : 09/07/2021

Le 9e régiment d’infanterie de marine (RIMa) a conduit un exercice de combat de haute intensité entre Cayenne et Saint-Laurent du Maroni en Guyane, du 11 au 19 juin 2021. Baptisé West Diambar, cet exercice, qui a mobilisé plus de 250 soldats, a permis de poursuivre l’entraînement des marsouins pour faire face aux chocs les plus rudes.

Tout en poursuivant son engagement dans le cadre de l’opération Harpie, le 9e régiment d’infanterie de marine (9e RIMa) a déployé plus de 250 marsouins, dans la région du Centre spatial guyanais (CSG) et sur le site de l’ancien hôpital de Saint-Laurent-du-Maroni pour un exercice de haute intensité : West Diambar.

« Cet exercice remplissait deux objectifs. D’abord, travailler le retour vers la haute intensité afin de préparer l’engagement futur de l’armée de Terre. Ensuite, entretenir les savoir-faire en milieu ouvert et urbain afin d’être toujours prêt à intervenir dans la zone de responsabilité permanente des forces armées en Guyane », explique le colonel Michel Ladan, chef de corps du 9e RIMa.

Maîtriser le combat en zone urbaine

Le 9e RIMa a évolué sur un thème tactique de reconquête de l’ouest de la Guyane suite à des incursions ennemies. Après une première phase de simulation, les marsouins ont été déployés 48 heures sur la zone du CSG. Cette première séquence a permis de parfaire leurs connaissances, s’entraînant sur un milieu majoritairement composé de savanes et de forêts équatoriales. La seconde séquence s’est jouée sur le site de l’hôpital désaffecté de Saint-Laurent du Maroni, un site exceptionnel regroupant une dizaine de bâtiments et permettant de travailler en profondeur le combat en zone urbaine.

« On estime que plus de 50 % des conflits futurs auront lieu en zone urbaine. Nous avons donc souhaité insister sur ce milieu dans lequel les marsouins ne travaillent pas lors des opérations qu’ils remplissent sur le territoire guyanais », explique le lieutenant-colonel Sébastien, chef du bureau opérations et instruction du 9e RIMa. Après avoir repoussé leur ennemi depuis Kourou, les marsouins ont opéré une reconnaissance puis une reconquête des bâtiments de l’hôpital, du sud vers le nord, afin de s’emparer de toutes les positions ennemies.

Manoeuvrer face à une menace omnidirectionnelle

Conception des ordres, rehearsal, évolution en forêt, savanes et zone urbaine, changement de milieu, reconnaissance, saisie de points clés ou encore prise en charge et évacuation de blessés, l’intégralité des savoir-faire et des compétences individuels et collectifs a été travaillée. Plus de 70 véhicules ont été engagés sur l’opération. Des pirogues et une vedette rapide fluviale, adaptées au territoire guyanais, ont permis de surprendre l’ennemi en réalisant un assaut depuis le fleuve Maroni. « Sur la haute intensité, la difficulté majeure réside dans la prise en charge des blessés, surtout en milieu urbain », précise le lieutenant-colonel Sébastien. De la prise en charge à l’évacuation pour rejoindre une zone sûre, l’ensemble de la chaîne a été travaillée. Autre facteur à prendre en compte dans le combat en zone urbaine, la menace omnidirectionnelle. L’appui mutuel est impératif. « Il faut trouver le juste milieu entre être méthodique, rigoureux, reconnaître systématiquement et savoir bousculer l’ennemi », précise le chef opérations.

Un exercice majeur pour le maintien des capacités opérationnelles

L’exercice West Diambar a validé la planification et la conduite d’un combat de type haute intensité de niveaux Groupement tactique interarmes (GTIA) et sous-GTIA. Cet entraînement majeur a permis à la compagnie de combat d’infanterie, aux commandos de recherche et d’action en jungle et au détachement génie de travailler le combat en milieu ouvert et urbain. Le train de combat numéro 2 a quant à lui parfaitement maîtrisé le soutien ravitaillement, mécanique et sanitaire du GTIA. Le 9e RIMa mène un à deux exercices majeurs chaque année afin de maintenir ses savoir-faire opérationnels et de valider sa pleine capacité à remplir les missions confiées.


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