Fondé en 2012 par le chef d’état-major de l’armée de Terre, le prix cinématographique et audiovisuel de l’armée de Terre – Pierre Schoendoerffer est destiné à récompenser deux œuvres cinématographiques ou audiovisuelles grand public en langue française, mettant en valeur l’engagement contemporain ou la vie des soldats de l’armée de Terre :
Créé en 2012, le Prix cinématographique et audiovisuel de l’armée de Terre - Pierre Schoendoerffer est destiné à récompenser deux œuvres cinématographiques ou audiovisuelles grand public en langue française, mettant en valeur l’engagement contemporain ou la vie des soldats de l’armée de Terre. Chaque année, un prix est ainsi attribué au format long (type documentaire ou cinématographique), l’autre au format court (type reportage d’actualité).
En mémoire à la « 317e Section », à « la Section Anderson », à « Diên Biên Phù », films cultes qui célébraient les combattants engagés au nom d’une certaine idée de la Nation, le Prix a été lancé quelques mois après le dernier clap du mythique réalisateur-écrivain Pierre Schoendoerffer.
Pierre Schoendoerffer est un jeune alsacien de 17 ans à la fin de la seconde guerre mondiale. Ses lectures pendant les années terribles de l’occupation ont été un refuge et lui ont donné le goût du grand large.
A 19 ans, il s’embarque comme matelot de pont léger sur un cargo suédois. Mais les rêves que lui ont insufflés Conrard, Kessel et Kipling sont plus forts que tout. Il voudrait être témoin, partager et faire partager l’aventure épique des hommes du XXe siècle.
A 23 ans, il se porte volontaire et s’engage au service cinéma des armées pour partir en Indochine. Cette expérience va le marquer à jamais. Parachuté à Diên Biên Phu, il sera ensuite fait prisonnier par le Vietminh comme toute la garnison.
Libéré par les accords de Genève, il décide de ne rentrer en France qu’après avoir bouclé le tour du monde, une accréditation comme photographe, cette fois-ci, des magazines, Match, Life, Look et la Bunte en poche.
Akira Kurosawa l’invite sur le tournage du Château de l’araignée au Japon. A Hollywood, il est engagé comme consultant sur un film de guerre. Mais surtout à Hong Kong, il fait la connaissance de Joseph Kessel qui lui promet de l’aider à mettre en scène son premier film de fiction. Il l’impose comme metteur en scène pour La Passe du diable, un western antique dans les déserts montagneux d’Afghanistan. Suivront d’autres films, dont la 317e section, adaptée de son roman du même nom.
Il passera régulièrement du cinéma à la littérature, sans jamais oublier le reportage, recherchant sans cesse des moyens narratifs différents.
Il reçoit, entres autres, le prix Vauban en 1984 pour l’ensemble de son oeuvre.
En 1988, il est élu à l’Institut de France – Académie des Beaux-Arts. En 1992 avec le film Diên Biên Phu, il clôt sa trilogie indochinoise.
En 2007, il se rend en Afghanistan, un demi-siècle après avoir découvert le pays aux côtés de Joseph Kessel, invité par le 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP), dont il est soldat de 1re classe d’honneur.
Pierre Schoendoerffer meurt le 14 mars 2012 à l’hôpital militaire Percy de Clamart où il avait été transféré quelques jours auparavant à la suite d’une opération chirurgicale. Le 19 mars, jour anniversaire de son parachutage à Diên Biên Phu, ses obsèques sont célébrées en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides à Paris, suivies d’un hommage national dans la cour d’honneur des Invalides.
«Depuis son invention à la fin du XIXe siècle, l’art cinématographique et la guerre ont noué des liens particuliers. D’innombrables films et documentaires ont été réalisés, portant sur des conflits très divers et sur les combattants qui y ont pris part. Ils sont bien souvent le reflet d’une époque, d’un contexte, ou d’une évolution historiographique. Mais en dehors d’oeuvres intégralement bellicistes ou de pure propagande, le septième art est toujours d’un intérêt essentiel pour nous aider à penser la guerre, notamment lorsqu’il plonge au coeur de la nature humaine des combattants. En effet, pour les soldats qui font la guerre sans l’aimer, la guerre est une situation extrême faite de sentiments complexes et mêlés. Les images permettent de pénétrer un peu mieux cette vérité ultime du combat : le danger, la peur et la souffrance, mais également le courage, la dignité et la fraternité.
C’est la raison pour laquelle l’armée de Terre décerne chaque année un prix cinématographique et audiovisuel. C’est tout naturellement qu’elle a donné à ce prix le nom de Pierre Schoendoerffer. Cameraman en Indochine, il a filmé les opérations au plus près et a été fait prisonnier à Diên-Biên-Phu. Plus tard, il a réalisé des films et des documentaires exceptionnels sur la guerre et les soldats. Parmi tous les cinéastes qui se sont intéressés à ce thème, il occupe une place à part : jamais sans doute on n’a filmé la guerre à une hauteur aussi humaine, sans emphase ni considération idéologique, en adoptant un point de vue définitivement ancré au coeur des combattants. Il a ainsi filmé la guerre telle qu’elle était, mais sans jamais perdre le sentiment de la dignité humaine. Comme il l’a dit lui-même, « la gueule des gens, c’est ce qu’il y a de plus intéressant à filmer et à montrer ».
Aujourd’hui, l’image a acquis un statut ambivalent. Les moyens de production et de diffusion d’images n’ont jamais été aussi nombreux. Chacun est devenu fabricant et exportateur d’images, avec son téléphone portable connecté sur le monde. Mais nous savons paradoxalement que la vérité n’est pas toujours à portée immédiate de caméra. Il faut aller la chercher et l’établir rigoureusement, d’autant plus que certains cherchent à l’enfouir, la dissimuler, la contrer, la nier, voire la détruire. Dans ce contexte, le prix Schoendoerffer est un encouragement à tous les soldats de l’image. Leur cause est non seulement celle de la vérité, mais également celle de la beauté. Car l’art cinématographique, par l’émotion qu’il suscite, nous hisse au-dessus de nous-mêmes. Il nous rappelle que même au plus profond de la dure réalité de la guerre, il y a toujours des moments lumineux d’humanité.»
Membres de droit : |
Général d’armée Jean-Pierre Bosser, |
Colonel Benoît Brulon, |
Membre d'honneur : |
Madame Patricia Schoendoerffer, |
Membres : |
Monsieur Thomas Goisque, |
Monsieur Gilles Ciment, |
Monsieur Cyril Drevet, |
Général Benoît Chavanat, |
Monsieur Thomas Misrachi, |
Monsieur Serge Hayat, |
Madame Hortense de Labriffe, |
Madame Hélène Risacher, |
Monsieur Gabriel Le Bomin, |
Capitaine Frédéric Greiveldinger, |
Maréchal des logis Julien Chatellier, |
Madame Charlotte Marie, |
Monsieur Olivier Santicchi, |
Monsieur Stéphane Milliere, |
"Recevoir le prix Schoendoerffer est un grand honneur et une grande joie. J'ai souvent - en tant que journaliste... Des commandos à Bangui, en passant par des tireurs d'élite en Afghanistan, les équipages d'hélicoptères, les équipages...
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La date de parution de la production devra être postérieure à la sélection des produits sélectionnés pour le prix précédent. La liste des productions admises à concourir est close huit jours ouvrables avant la réunion de désignation du lauréat.
Une production déjà primée par ailleurs peut être admise à concourir pour le prix audiovisuel de l’armée de Terre – Pierre Schoendoerffer. Les productions dont les auteurs sont décédés ne sont pas admises à concourir.
Le service d’information et de relations publiques de l’armée de Terre (SIRPA Terre) assure le secrétariat du prix et prend en charge son organisation matérielle. Les producteurs et réalisateurs seront avertis de la mise en concours d’une de leurs
productions par les soins du SIRPA Terre. Ils s’engagent, en cas d’acceptation, à fournir au SIRPA Terre (60 boulevard du général Marcial Valin, CS 21623, 75509 Paris cedex 15), dans les quinze jours qui suivent la demande, deux (2) exemplaires des productions sur DVD au format MP4 et dans la taille native ; les productions non parvenues dans ces délais ne seront plus admises à concourir ; participer aux opérations de relations publiques liées à la remise du prix (présence le jour de la remise du prix, interviews, émissions télévisées...).
Les membres du jury se réunissent au moins une fois avant la délibération de manière à arrêter la liste des productions sélectionnées.
Le SIRPA Terre est chargé de la promotion du prix. Il fait paraître l’avis de concours six mois avant la délibération du jury et assure la médiatisation du prix, avant et après les délibérations. Le SIRPA Terre est chargé du règlement financier du prix. Ce dernier est effectué par mandat administratif dans les six mois qui suivent l’attribution du prix. Le prix est doté de 3000 €.
Le jury est présidé par le Général chef d’état-major de l’armée de Terre, membre de droit. Le chef du service d’information et de relations publiques de l’armée de Terre est également membre de droit. Outre ces deux personnes, le jury est constitué de 12 membres désignés pour trois ans et comprenant :
Le président du jury peut accepter ou récuser un ou plusieurs membres après avoir pris l’avis des autres membres du jury.
Le lauréat du prix précédent s’il le souhaite est invité à participer aux délibérations du jury pendant un an, avec les mêmes prérogatives de vote que les membres permanents. A l’exception des membres de droit, les membres du jury siègent pour un mandat de trois ans renouvelable par année à la diligence du président du jury. Lors du départ d’un membre du jury, le président désigne son remplaçant après vote des autres membres. Un membre partant peut proposer un candidat pour son remplacement.
Les membres du jury sont seuls autorisés à prendre part aux délibérations. Si un membre ne peut être présent, il adresse une procuration à un membre du jury, en indiquant par ordre de priorité les oeuvres qu’il souhaite promouvoir.
Le scrutin, majoritaire à deux tours, se fait à bulletin secret, après délibération. En cas d’absence d’un membre du jury qui n’aurait pas fait connaître sa voix, celle-ci ne sera pas exprimée.
Le président du jury dispose en propre au deuxième tour de deux voix pour départager une éventuelle égalité. Il peut néanmoins décider de procéder à un troisième tour de scrutin. Le jury se réserve le droit d’attribuer une mention d’appui à une œuvre prometteuse qui ne termine pas en tête du scrutin.
Le prix est remis au lauréat par le Général chef d’état major de l’armée de Terre lors d’une réception organisée par le SIRPA Terre après la délibération finale.
Pour candidater, vous pouvez contacter le secrétariat du SIRPA Terre : sirpat.secretaire.fct@intradef.gouv.fr
Droits : Armée de Terre 2022