Traditions et cohésion : le 1er RTir célèbre la Garigliano

Succès stratégique pour la libération de l’Europe, la Garigliano ouvre aux alliés la route de Rome et trace alors le chemin de la Victoire. Les fantassins ont été capables de battre en terrain difficile des troupes qui résistaient jusqu’alors. Les tirailleurs ont une large part dans ce succès et le 1^er RTir a ainsi choisi de prendre le 11 mai pour fête régimentaire. Chaque année, les soldats du régiment rendent hommage aux tirailleurs tombés dans les Vosges et en Alsace lors de l’hiver 1944-1945.

Sur les traces des anciens 

Au sommet de la nécropole de Sigolsheim, appelée symboliquement la « colline du sang » reposent 1 589 militaires « morts pour la France ». Près de 800 tombes appartiennent aux soldats de l’Armée d’Afrique, qui se sont battus jusqu’au sacrifice ultime pour libérer la patrie occupée. Afin de commémorer leur sacrifice les soldats du 1^er RTir ont entrepris un raid régimentaire de trois jours pour grimper jusqu’au sommet. Ils étaient près de 600 à marcher ensemble, sur les traces de leurs anciens. Une fois arrivés en haut, ils se sont recueillis autour des tombes des nombreux tirailleurs africains. Chaque soldat a pavoisé symboliquement la tombe d’un ancien d’un drapeau tricolore. 

Entretenir la mémoire

Célébrer chaque année la victoire de Garigliano permet aux tirailleurs d’entretenir la mémoire. Le raid régimentaire est important pour faire comprendre aux plus jeunes le poids de l’héritage qu’ils reçoivent et l’importance des traditions. Ces quelques jours sont toujours accompagnés de plusieurs évènements symboliques, comme la prise d’armes, qui est l’occasion de rappeler le déroulement des combats de Garigliano.  Lors de celle-ci, les jeunes engagés reçoivent leur fourragère. Elle officialise la fin de leurs trois premiers mois de formation initiale et leur intégration au régiment. 

Le soir même, les musiciens du 1^er RTir ont donné un concert à Epinal, aux côtés de la fanfare de la Garde républicaine. Ces moments de cohésion et de célébration, ancrés dans la mémoire, permettent de souder les soldats autour de l’héritage des anciens.