Ce 17 juin, un détachement d’élèves-officiers de la promotion « Compagnons de la libération » a reçu la fourragère de l’ordre de la Libération. L’occasion de rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont œuvré à la libération de la France durant la Seconde Guerre mondiale.
La remise de cette fourragère aux Invalides par la ministre des armées Florence Parly, constitue une unicité historique dans l’histoire de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Elle porte également une charge symbolique, celle d’honorer l’héritage des 1 038 Compagnons de la Libération. La cérémonie de remise de la fourragère a eu lieu ce 17 juin en présence d’un détachement d’élèves-officiers du 2e bataillon. Le reste de la promotion recevra la fourragère quelques jours plus tard, à Coëtquidan (Morbihan), lors d’une prise d’armes.
Créée en 1996 par Jacques Chirac, alors président de la République, la fourragère « de l’ordre de la Libération » vise à perpétuer le souvenir des épisodes glorieux des régiments ayant participé à la Résistance. Elle est portée au bras gauche par les 18 unités héritières du patrimoine des unités appartenant à l’ordre de la Libération.
Par l’ordonnance du 16 novembre 1940, le général de Gaulle crée l’ordre de la Libération, dans le but de récompenser les personnes, communes ou unités militaires qui s’illustrent dans la libération de la France. Il rencontre le scepticisme des pionniers de la France libre, qui ne cherchent ni récompenses ni compensations, et doit insister pour recevoir des propositions de noms. La première liste en comporte 5.
En tout, ce sont 5 communes, 18 unités militaires des trois armées, et 1 038 hommes et femmes qui entrent dans l’Ordre jusqu’en janvier 1946, date à laquelle le général clôt les admissions.
Les futurs sous-lieutenants de Saint-Cyr poursuivront leur hommage le 24 juin, lors d’une cérémonie où ceux d’entre eux absents le 17 juin recevront à leur tour et pour un an la fourragère.
La fourragère se compose d’un cordon rond partiellement natté à trois brins, terminé par un nœud et un ferret. Noire (pour marquer le deuil de la France ; défaite de 1940 et occupation) et verte (pour symboliser l’espoir), elle est portée autour du bras gauche et se fixe sur l’épaule par un bouton doré.
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