Plus de hauteur pour les troupes de montagne

Le 27^e BCA est spécialiste des conditions climatiques extrêmes, ce qui l’amène à être déployé en opération dans des environnements variés, comme les zones montagneuses, le désert ou encore la jungle. Le bataillon a ainsi présenté lors de cette visite plusieurs ateliers afin de mieux illustrer la spécificité des troupes de montagne, celle de leur cursus de qualification et de la condition du personnel.

Lors de son allocution, la ministre des Armées a annoncé la mise en place de la prime de technicité de haute montagne (PTHM). Cette prime est une reconnaissance de la particularité du milieu de haute montagne. Elle lui reconnaît ainsi trois facteurs qui lui sont propres :

• Le risque encouru : la prime entend compenser la prise de risque supplémentaire induite par les caractéristiques du milieu montagneux, qui comporte autant de risques que l’engagement opérationnel ;
• Les qualifications détenues : les unités sont encadrées par des militaires détenant des capacités techniques acquises lors d’actions de formation spécifiques (et sanctionnées par une qualification) ;
• La responsabilité engagée : en montagne, l’engagement de responsabilité exceptionnel et propre au métier de militaire, est accru.

Une loi de programmation militaire à hauteur d’homme

La PTHM s’inscrit dans le cadre de la loi de programmation militaire. Cette prime n’est pas liée au milieu. Plusieurs conditions sont nécessaires afin d’en bénéficier, dont celle d’être titulaire d’une qualification spécifique. Au total, ce sont plus de 2 000 soldats qui bénéficieront de cette reconnaissance. La ministre des Armées a expliqué ce que signifiait, concrètement, cette prime : « de 2019 à 2025, 25 millions d’euros seront débloqués : 115 € supplémentaires chaque mois pour les chefs d’équipe de haute montagne et 350 € pour les guides de haute montagne ».