Armée de Terre
En opération, l’aérolargage (matériel ou personnel) est fréquemment utilisé et l’hélicoptère NH90 constitue l’un des matériels de mise à terre. Cet aéronef nouvelle génération, qui remplace progressivement le PUMA, présente une capacité d’emport supérieure à son prédécesseur. Pour les sapeurs du génie parachutiste, il permet ainsi d’embarquer, pour la première fois, des kayaks et le personnel dédié. Une campagne d’évaluation sur cette thématique a dernièrement eu lieu dans la région de Montauban.
Le lundi 20 et mardi 21 février, dans la région de Montauban, onze sapeurs du 17e régiment du génie parachutiste (17e RGP) ont participé à la mise en place de nouvelles procédures de largage à partir du NH90, sous l’œil attentif du groupement aéromobilité de la section technique de l’armée de Terre (GAMSTAT). But de la manœuvre : tester les procédures de « drop » de l’hélicoptère pour ensuite les faire appliquer à l’ensemble des plongeurs de l’armée de Terre.
L’armée de Terre se trouve en effet actuellement dans une période de transition capacitaire de très grande ampleur. A ce titre, elle est résolument engagée dans le renouvellement de ses équipements, à l’image des hélicoptères nouvelle génération comme le NH90 qui permet, entre autres, le transport tactique jusque 20 personnes, l’hélitransport ou encore l’évacuation sanitaire. Ce dernier visant à remplacer progressivement les hélicoptères PUMA, il était donc essentiel de mettre en place et de rédiger de nouvelles procédures d’emploi de drop, c’est-à-dire de largage des plongeurs et de leur matériel depuis l’appareil.
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Alors que, l’an passé, le 17e RGP avait participé au parachutage du nouveau tracto-niveleur, cette année, c’est au tour plus spécifiquement des plongeurs de tester les procédures de saut à partir du NH90. Ainsi, pendant deux jours, les plongeurs aguerris du régiment montalbanais ont, aux côtés des spécialistes du GAMSTAT, testé la faisabilité de la mise en place et du largage d’un groupe composé de six plongeurs et de trois kayaks, de jour comme de nuit.
Le « drop » consiste à sauter d’un hélicoptère en vol sur un plan d’eau, à une hauteur d’environ 5 mètres. Cette technique de mise en place permet aux plongeurs d’être déposés sur une zone fluviale, à partir de laquelle ils pourront s’infiltrer jusqu’à un point déterminé soit par la nage, soit par kayaks. Une capacité essentielle que facilite le NH90.
Contrairement au PUMA, le NH90 possède en effet une large soute permettant d’embarquer six plongeurs et trois kayaks simultanément. La rampe arrière permet la mise à l’eau des kayaks par les deux membres d’équipage, tandis que les plongeurs utilisent une porte latérale pour effectuer le grand saut. Pour le 17e RGP, cette capacité de largage constitue une véritable plus-value opérationnelle, comparée à une mise en place par aérocordage avec les kayaks en fardeaux (comme effectué en Guyane l’an dernier). Qui plus est, cette technique de mise à l’eau est interdite de nuit en PUMA et en COUGAR non rénové car ces aéronefs ne disposent pas d’un pilote-automatique permettant une tenue stabilisée de la hauteur, une capacité dont dispose le NH90.
Maintenant que l’expérimentation est terminée, l’équipe de marque du GAMSTAT est chargée de rédiger une fiche de procédures qui intégrera le manuel d’exploitation (MANEX). Il permettra ainsi aux différentes unités de l’aviation légère de l’armée de Terre (ALAT) dotées du NH90 d’exécuter ce type de missions en suivant les procédures expérimentées par les plongeurs du 17e RGP.
Une nouvelle campagne de largage de plongeurs est déjà programmée en octobre 2017 avec un NH90 qui disposera d’une évolution du pilote du pilote automatique permettant une tenue de hauteur automatique en dessous de 15 ft (4,572 mètres).
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