Comment étaient-ils organisés ? Qui étaient les James Bond et Mata Hari français de cette époque ? Les services secrets sont-ils à l'origine de la défaite de la France en Indochine ? Autant de questions auxquelles Jean-Marc Le Page s'efforce de répondre dans son nouvel ouvrage.
Savoir ce qu'il y avait à savoir pendant les neuf années de la guerre d'Indochine, voilà ce que propose Jean-Marc Le Page, docteur en histoire et diplômé de l’IEP de Paris dans son nouveau livre « Les service secrets en Indochine ».
A travers cette étude détaillée, Jean-Marc Le Page, qui a participé à l’ouvrage « Les espions français parlent » (Nouveau Monde éditions, 2011), souligne les multiples facettes et défauts des renseignements en Indochine. Bien loin d'avoir une direction centralisée, le renseignement français en Indochine était sujet à une guerre interne entre les différents services, et souffrait d’un manque d'encadrement et de coordination.
Mais l'auteur ne s'arrête pas là. Vous pourrez également découvrir les profils des différents agents secrets dont disposait la France entre 1946 et 1954 et le début de la coopération internationale. Les officiers de renseignement français croisent sur leur route les « alliés » des autres services occidentaux et en premier lieu les « Américains pas toujours tranquilles » de la jeune CIA qui font leur apprentissage de la guerre au Viêt-Nam. Entre les services, la coopération s’accompagne aussi de suspicion.
Dans sa préface, Maurice Vaïsse, professeur émérite des universités à Sciences Po, affirme que l'auteur a su parfaitement délimiter et répondre à la problématique « quelle fut l'efficacité des renseignements français dans la guerre d'Indochine ? Sont-ils responsables de la défaite ? ». Jean Marc Le Page nous plonge au cœur des services les plus secrets de la guerre pour tenter d'en démêler les enjeux.
> Les services secrets en Indochine, de Jean-Marc Le Page, éditions Nouveau Monde.
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