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JNBAT : le parcours de reconversion permet de trouver la voie qui nous correspond

Mise à jour  : 30/06/2020

Quand il s’engage dans l’armée de Terre en 1999 comme militaire du rang, Ludovic a un rêve : intégrer les transmissions. Après avoir rejoint le 40e régiment de transmissions à Thionville, il est déterminé à progresser techniquement et décide de devenir sous-officier. Jeune sergent, il est projeté au Liban. Une blessure l’oblige pourtant à reconsidérer son avenir professionnel. Dans toute cette réflexion, Défense Mobilité lui a permis d’écrire sereinement un nouveau chapitre de vie.

« J’ai été blessé au Liban en 2006 où j’étais déployé en tant qu’adjoint au chef de station transmission. Rapatrié en métropole, j’ai appris que je ne pourrai plus partir en opération. Un vrai revers pour moi : j’avais 26 ans, j’étais en pleine forme et je venais de passer sous-officier. J’ai réfléchi pendant des semaines à mon avenir. La perspective de partir était difficile mais je voulais continuer à servir. Il fallait juste trouver une manière adaptée de le faire. J’ai la chance d’être passionné par ma spécialité, les transmissions, ça atténue les autres maux. Mon commandant d’unité a pris contact avec la DRHAT pour savoir s’il existait des postes « sédentaires ».

Grâce à cette intervention, j’ai pu obtenir un poste au Centre national de mise en œuvre des moyens satellitaires à Maisons-Laffitte en 2007. Pour moi qui suis un geek avant l’heure, c’était une opportunité incroyable de progresser dans mon domaine de spécialité. En 2014, j’ai été muté au 41e régiment de transmission à Douai au sein d’une section de télécommunication. J’ai rejoint ensuite le bureau opérations-instructions (BOI) du régiment comme expert satellitaire.

Un nouveau chapitre

Après trois ans, je me suis remis en question et j’ai décidé de me tourner vers Défense Mobilité en juillet 2018. Mon conseiller m’a informé qu’il existait des postes réservés pour les blessés. J’ai réalisé un bilan de compétences et il s’est avéré que je pouvais prétendre à des emplois dans le secteur administratif notamment grâce à mon expérience au BOI. Mon conseiller m’a proposé de postuler à un poste de rédacteur territorial à la mairie de Lille. À ma grande surprise, j’ai été retenu. En deux mois seulement, j’ai été détaché à la mairie pour une durée d’un an. J’entame aujourd’hui mon dixième mois et je ne regrette pas. Au début, ça n’a pas été évident car j’ai dû assimiler beaucoup de connaissances en très peu de temps. Je ne connaissais rien au fonctionnement et au rôle des collectivités territoriales. Au quotidien, je crée des indicateurs de performances à destination du pôle RH. En septembre, je devrais savoir si je suis titularisé ou pas. Si je ne le suis pas, j’ai la possibilité de réintégrer le régiment.

Défense Mobilité a eu un rôle majeur dans ce nouveau chapitre de ma vie professionnelle : mon conseiller m’a guidé, orienté. Il m’a permis de valoriser mes compétences militaires pour le monde civil. C’est une des craintes que l’on retrouve fréquemment chez les militaires. En réalité tout se fait facilement grâce aux conseillers. Les militaires accumulent beaucoup d’expériences différentes et possèdent de ce fait une polyvalence recherchée mais qu’ils ne savent pas forcément retranscrire en compétences civiles. Cette diversité nous permet de prétendre à des fonctions variées. Le plus important c’est de trouver la voie qui nous corresponde ».


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