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Jeux mondiaux militaires : l’armée de Terre au cœur des montagnes russes

Mise à jour  : 22/02/2017

Ce jour débutent les jeux mondiaux militaires d’hiver (JMMH) à Sochi (Russie). Durant sept jours, 43 athlètes français sont attendus pour la 3e édition de cette compétition qui se veut l’équivalent des Jeux olympiques pour les armées du monde entier. Ces sportifs militaires de haut niveau, dont une forte représentation de l’armée de Terre, concourront dans six disciplines : biathlon, ski de fond, ski alpin, ski orientation, escalade et ski alpinisme. Pour cette dernière, en amont, la sélection a été rude, portée par un référent désigné par le Centre national des sports de Défense (CNSD) ; l’adjudant Benjamin, de l’Ecole militaire de haute montagne (EMHM), est le spécialiste qui a choisi l’équipe phare.

Après une première édition à Aoste (Italie) en 2010 et une seconde à Annecy (France) en 2013, c’est au tour de la Russie d’accueillir les JMMH 2017. Du 22 au 28 février, mille athlètes représentant vingt nations s’affronteront sur les pistes enneigées. Comme l’explique Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, « durant une semaine, les sportifs de l’Armée de Champions et de nos sélections nationales militaires seront unis au sein de la « compagnie d’hiver » et je m’en félicite. Ils s’allieront pour défendre le drapeau français et feront honneur à ces valeurs communes aux mondes sportif et militaire : le goût de l’effort, l’endurance, la résilience, le dépassement de soi, la solidarité et l’esprit d’équipe.»

Un sélectionneur aux couleurs de l’armée de Terre

L’édition 2017 des Jeux mondiaux militaires se prépare depuis déjà de nombreux mois. L’an dernier, le commissaire au sport militaire, commandant le CNSD, avait désigné l’adjudant Benjamin, officier des sports à l’Ecole militaire de haute montagne, comme « conseiller technique militaire ski alpinisme ». Objectif : constituer, suivre et entrainer l’équipe représentant la France à cette épreuve des JMMH. Six compétiteurs, issus des différentes armées, ont ainsi participé en amont à différentes formations et compétitions, sous l’œil attentif et bienveillant du chasseur alpin. L’ultime préparation de ces athlètes s’est déroulée à Montgenèvre en début de mois. L’adjudant benjamin revient pour nous sur son rôle dans le cadre de ces « JO militaires ».

De quelle manière les athlètes ont-ils été sélectionnés pour constituer l’équipe des JMMH 2017 ? Sur quels critères vous êtes-vous appuyé ?

« Pour construire l’équipe et établir ma sélection, je me suis servi des classements des courses « références » du ski alpinisme civil : coupe de France et championnat de France. En fonction des objectifs et des besoins auxquels je devais répondre, la pré-sélection s’est mené de différentes manières, en retenant les trois premiers de chaque course ou en fonction de la marge de progression, du pic de forme ou de la motivation de l’athlète. Evidemment, j’ai également regardé les classements nationaux et les courses locales pour évaluer le niveau de mes skieurs. »

Qui sont les athlètes retenus ? 

« Le trio masculin est composé de Bastien, gendarme au Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix, Frank, aviateur du poste montagne de Barège, et Antony, soldat de l’Ecole militaire de haute montagne.
Chez les femmes, nous avons Laetitia, athlète en contrat haut niveau gendarmerie, Adèle, gendarme au PGHM de Bourg Saint Maurice qui court en Coupe du monde et enfin le capitaine Nathalie de l’Ecole de militaire de haute montagne. »

Quel est votre quotidien en tant que référent ski alpinisme ? 

« Outre le travail administratif, j’effectue des déplacements pour les courses et les stages. Pour la préparation des stages, je suis plus particulièrement chargé de l’organisation en faveur de mes athlètes (réservation d’hébergement, convocation, notes de services et communication auprès des athlètes). Quotidiennement, je me dois aussi de suivre les différents résultats des courses afin de juger de l’évolution de niveau des compétiteurs. Je me tiens également informé des transformations de la discipline, notamment en ce que concerne le règlement. Pour les JMMH, outre mon rôle de sélectionneur, je me suis également occupé des demandes des athlètes et de leur hiérarchie. Il fallait trouver un juste milieu entre les objectifs sportifs et les contraintes  professionnelles et ne pas trop tirer sur la corde pour ne pas empiéter sur les différentes missions et que les compétiteurs puissent être libérés sportivement. »

En quoi consistait la dernière préparation à Montgenèvre début février ?  

« Le but de ce stage était multiple. D’une part, il a permis aux athlètes de se rencontrer, de créer une cohésion de groupe. D’autre part, il a contribué à fournir des informations pratiques de vive voix, évitant ainsi les échanges de mails beaucoup moins efficaces et pertinents. Par ailleurs, ce stage a offert aux sportifs une véritable semaine d’entraînement sans éléments perturbateurs extérieurs (travail, famille, contraintes de quotidien). Ils ont pu s’entraîner correctement mais surtout bien récupérer pour être au rendez-vous des Jeux. »

L’adjudant Benjamin, sous son statut de conseiller technique militaire, accomplit également d’autres missions. Outre la constitution et le suivi de cette équipe de champion, l’adjudant se consacre à deux autres objectifs des plus emblématiques. Pour la prochaine édition de la mythique Patrouille des glaciers organisée tous les deux ans par l’armée suisse, l’adjudant Benjamin sera ainsi chargé de mettre sur pied l’équipe qui se présentera à l’épreuve de ski alpinisme, du 16 au 18 avril 2018. En dehors des périodes de compétitions, l’adjudant est également chargé de structurer dans la durée la pratique du ski alpinisme dans le milieu militaire. A ce titre, l’entraîneur à pour ambition d’entretenir une émulation et une dynamique d’équipe au sein de cette discipline pour l’après-Sochi. 

L’info en + :
En 2013, à l’occasion des précédents Jeux qui se déroulaient Annecy, la France avait remporté 30 médailles : douze en or, sept en argent et onze en bronze. Elle s’était alors hissée à la 1re place au classement des nations.


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