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Ils étaient élèves en lycée militaire

Mise à jour  : 09/12/2021

Ils sont passés par l’un des quatre lycées militaires de l’armée de Terre, aujourd’hui ils sont devenus chanteur, pilote de chasse, astronaute, directeur général, etc. Le goût de l’effort, la rigueur dans le travail et la découverte de la vie en internat les ont motivés à suivre un parcours d’excellence. Témoignages.

Olivier ASTOFIL (Lycée militaire d’Aix-en-Provence)

« Mon passage à Aix, (Se forger) au-delà de me construire de solides amitiés m'a permis d’acquérir des méthodes de travail basées sur l'investissement personnel, le management et les relations au sein d'un groupe de pairs mais aussi la rigueur et le sens de l'effort que m'ont enseignés mes professeurs. Ce passage bref a néanmoins été le plus formateur, à titre personnel, de toute ma scolarité. »

Aujourd’hui, directeur général de la Régie ligne d'azur (RLA). RLA est l'opérateur de la mobilité de la métropole Nice Côte d'Azur.

« Après un service militaire comme scientifique du contingent à la Direction centrale du génie, j'ai été embauché par Spie Batignolles TP où j'ai eu à diriger des chantiers de bâtiments industriels.
Dès 2000, j'ai rejoint le groupe Véolia où j’ai évolué au sein de plusieurs branches, avant de devenir directeur du Centre régional Côte d'Azur. Le 1er Juin 2021, j'ai rejoint la Métropole Nice Côte d'Azur dans mon poste actuel. »

Patrick BAUDRY (Lycée militaire d’Autun)

Pourtant bon élève, Patrick Baudry pose le pied dans le Morvan au milieu des années 1960. « Un peu trop relâché, j’avais loupé mon bac et pris une belle claque. Je suis arrivé à Autun avec l’ambition de décrocher la mention très bien », rappelle le spationaute.

Son existence bourguignonne fut relativement courte mais pas innocente pour la suite. « J’ai croisé le chemin de beaucoup de gens bien, qui ont conscience de leur mission. Il n’y a quasiment plus d’école avec une telle discipline. Le système éducatif devrait s’inspirer de ce genre d’établissements. J’en suis ressorti grandi et si c’était à refaire, je ferais toute ma scolarité là-bas. »

Patrick Baudry a repoussé les limites du possible tout au long de sa carrière : 13 000 heures de vol sur plus de 300 appareils différents pour ce surdoué de l’aviation. Sélectionné par le Cnes pour former le premier groupe d’astronautes français au début des années 80, il fut la « doublure » de Jean-Loup Chrétien lors du tout premier vol spatial franco-soviétique (1982), avant de rejoindre la Nasa peu de temps après. Avec les Américains, il s’envola pour de bon le 17 juin 1985, devenant ainsi le second Français à toucher les étoiles.

Vianney (Lycée militaire de Saint-Cyr l’Ecole)

Vianney est né le 13 février 1991 à Pau d’un père militaire pilote au sein de l’ALAT et d’une mère pilote. Il grandit dans l’univers du 5e RHC à Pau, mais également dans un univers musical pour lequel il se découvre une passion. De 2006 à 2009, il étudie au lycée militaire de Saint-Cyr où il passe son baccalauréat ; il en sort très optimiste pour la suite de son parcours. Il en garde un souvenir impérissable d’humanité et d’intérêt pour l’autre : "Ça peut paraître réac de la part d'un chanteur mais j'ai adoré porter l'uniforme. Je vous le jure, c'est la clef pour les jeunes, car ça nous pousse à nous intéresser à la personne sous l'uniforme, on ne se juge pas sur nos vêtements".

Malgré sa passion et son succès depuis 2014, il reste proche de l’armée. En 2019, il parraine la Journée nationale des blessés de l’Armée de Terre (JNBAT). Avec près d’un million d’albums vendus, il est aujourd’hui un des chanteurs français les plus en vogue.

Rodolphe BELMER  (Prytanée national militaire – la Flèche)

« Ce dont je peux témoigner aujourd’hui, c’est que le Prytanée est depuis longtemps, et aujourd’hui encore, une école d’excellence et qui peut, si vous le souhaitez, vous ouvrir la voie du succès. »

Entré au Prytanée en septembre 1980, il en sort en juin 1988. Diplômé de HEC en 1992, il effectue son service militaire comme sous-lieutenant et débutera sa carrière dans le marketing chez Procter et Gamble entre 1993 et 1998.

Recruté par le groupe Canal en 2001 dans la division commerciale, il devient directeur du marketing et de la stratégie du groupe Canal en 2002 puis directeur général de Canal+ à partir de 2003, à l'âge de 34 ans. À partir de 2006, il dirige toutes les chaînes payantes du groupe Canal puis, à partir de 2011, il conduit l'expansion du groupe dans la télévision gratuite (D8, D17, iTélé devenues C8, CStar et CNews aujourd'hui). En 2012, il est nommé directeur général du groupe Canal+, qu'il quitte en 2015.

Il est nommé la même année directeur général d'Eutelsat, un fleuron de l'industrie spatiale française et l’un des leaders mondiaux des télécommunications par satellite, qu'il dirige depuis lors.

Virginie GUYOT (Lycée militaire d’Autun)

« On a déjà fait quelques repas d’anciens à Paris, ça permet de se rappeler d’où on vient et de se remémorer d’excellents souvenirs. J’ai aussi gardé des relations avec le lycée. Je me souviens être revenue pour baptiser une salle de cohésion à mon nom au début des années 2010. Les meilleures années de ma scolarité. […] Je n’ai jamais retrouvé l’esprit de camaraderie et l’ambiance familiale qu’il y avait ici. Autun est unique. »

Unique, Virginie Guyot le fut aussi en devenant, en août 2008, la première femme à intégrer la prestigieuse Patrouille de France, puis la première à diriger une patrouille acrobatique à l’échelle mondiale. Une consécration pour la pilote de chasse alors âgée de 31 ans, quelques mois après avoir été nommée commandant de l’armée de l’Air.

« Je crois que je ne réalise pas tout ce qui m’est arrivé. Mais je ne me fais pas le porte-drapeau des femmes dans l’armée pour autant. Femme ou homme, la clé de la réussite sera toujours le travail. »

Pascal ADEL-BASTE (Lycée militaire d’Aix-en-Provence)

« Mon passage à Aix, (acquérir un savoir être et un savoir faire), m’a apporté de la rigueur dans le travail, une certaine forme d’exigence mais surtout les notions essentielles de camaraderie et de fraternité. Encore aujourd’hui, j’entretiens de fortes relations avec mes camarades de l’époque, le parrain de mon fils est également un aixois. »

Aujourd’hui, à la tête de son propre cabinet d’assurance au Grand-duché du Luxembourg. 


« Après avoir effectué ma scolarité au lycée pendant 3 ans, j’ai suivi des études de BTS commerce avant d’entamer une carrière dans les assurances. J’ai décidé en 2012 de créer mon propre cabinet au Luxembourg. »


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