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ELANOIDE 3 : opération au cœur de la forêt amazonienne

Mise à jour  : 26/01/2021

Le 9e régiment d’infanterie de marine (9e RIMa) a conduit ELANOIDE 3, opération de lutte contre l’orpaillage illégal de grande envergure dans l’Ouest guyanais. Durant deux semaines, du 30 novembre au 14 décembre 2020, plus de 130 soldats étaient engagés dans la région de Saint-Jean du petit Abounami. Le but de l’opération était de neutraliser plusieurs sites aurifères à très fort rendement, exploités par des centaines de garimpeiros.

Durant deux semaines au mois de décembre dernier, le 9e régiment d’infanterie de marine (9e RIMa) a conduit l’opération ELANOIDE 3. Cette mission visait à réduire temporairement l’exploitation clandestine des puits et galeries rentables du sud-ouest de la Guyane. Pour cela, les marsouins devaient neutraliser les sites et ainsi perturber les flux logistiques de cette activité illégale.

La zone de Saint-Jean du petit Abounami est connue comme une zone d’exploitation aurifère rentable et compte plus de 500 travailleurs clandestins. Depuis le début de l'opération, le 9e RIMa et les forces de sécurité intérieure (FSI) ont ainsi traqué les flux et détruit les sites primaires actifs dans un fuseau de 80 km de profondeur sur 20 km de largeur.

Infiltration dans la jungle

Pilotée depuis un poste de commandement régimentaire déployé sur le terrain, cette opération a vu l’emploi de nombreuses capacités dont disposent les forces armées en Guyane. Après avoir été déposés par aérocordage en hélicoptères Puma, les sticks des commandos de recherche et d’action en jungle (CRAJ) se sont infiltrés sur une dizaine de kilomètres. Ils ont contribué à renseigner, reconnaître et aider à l’engagement ultérieur des unités.

Identifier les caches

Les sections d’infanterie de combat du 9e RIMa et les gendarmes, appuyés par des équipes cynotechniques et des sapeurs, ont bouclé la zone d’opération et se sont emparé des points clés. Ils ont ensuite procédé à un ratissage de la zone, réalisant des saisies et destructions de matériels utilisés dans le cadre de l’orpaillage illégal. Cette première phase a permis de découvrir des caches de matériel ainsi que des plots logistiques divers mais également de préparer et identifier les puits et galeries à détruire.

La présence des forces armées dans la forêt amazonienne dissuade les orpailleurs de se réinstaller sur les sites clandestins d’extraction aurifère. Au terme de cette opération, la fouille méticuleuse des militaires a permis de déceler de nombreux plots logistiques et un grand nombre d’équipements à haute valeur ajoutée.

L’opération en chiffres

Deux barrages illégaux et 12 puits ont été détruits par explosifs. Dix galeries ont été neutralisées. Onze concasseurs, 86 moteurs motopompes, 6,3 m3 de carburant, 4 quads, 2 mobylettes, 11,7 kg de mercure et 109 grammes d’or ont été détruits ou saisis.

Les sapeurs qui ont procédé à la destruction à l’explosif des puits et galeries d’orpaillage illégal sont originaires du 2e régiment étranger de génie. Ils ont été engagés pendant 4 mois sur le sol guyanais et rattachés au 9e RIMa, en formant la 3e compagnie le temps de leur mission de courte durée.


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