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De militaire du rang à… sous-préfet réserviste

Mise à jour  : 17/01/2019

En 1994, Jean-Luc Tarrega signe son contrat d’engagé volontaire de l’armée de Terre. Après 15 ans passé au sein de l’Institution, dont 10 en tant que sous-officier, il décide de se reconvertir en 2008. Il occupe aujourd’hui les fonctions de sous-préfet à Gourdon, dans le Lot. 

À l’âge de 17 ans et en cachette de ses parents, Jean-Luc Tarrega intègre le 1er régiment de spahis à Valence. « Une vocation inspirée par mon grand-père qui a servi dans ce même régiment, raconte-t-il. J’ai débuté comme radiotélégraphiste. Cette spécialité demande une remise en cause et un apprentissage permanent ».

Désigné pour l’école nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent, il est promu sergent en 1999 et rejoint le 1er régiment de hussards parachutistes où il est nommé sergent-chef en 2004. Il occupe les fonctions de comptable au sein de son unité. Il passe le brevet supérieur technicien de l’armée de terre (BSTAT) en 2006. « La préparation de cet examen m’a donné l’envie de reprendre mes études. En parallèle de mon service, j’ai obtenu une licence administration, économique et sociale (AES) puis un master en ressources humaines ».

Cette réussite, il considère la devoir aussi à ses cadres. « Ils m’ont toujours soutenu et poussé à progresser. Mon commandant d’unité m’a fait réviser en dehors des horaires de service.  L’armée offre des possibilités de progression à chacun. Pour celui qui souhaite d’évoluer, rien n’est impossible à condition de s’en donner les moyens ».

Prolonger son engagement

Adjudant en 2009, Jean-Luc Tarrega décide de quitter l’Institution. « Je me suis demandé si je devais présenter le concours pour devenir officier. Compte tenu de mon âge à l’époque (34 ans), j’ai choisi de me reconvertir dans la fonction publique ».

Un choix mûrement réfléchi lui permettant de prolonger son engagement au service de la collectivité. Grâce au dispositif 4139-2 réservé au personnel militaire, il accède à un poste de catégorie B au sein de la communauté urbaine Marseille-Métropole. Son retour à l’emploi civil est facilité par la formation en ligne dispensée par les armées au profit des ayant-droit. Mais pas seulement. « Le goût de l’effort, le respect des consignes, le sens de la mission. Tout ce savoir-être fondamental dans l’exercice du métier des armes a été précieux dans ma reconversion. Mon expérience me sert au quotidien et m’incite à rechercher l’excellence ». Des qualités professionnelles particulièrement appréciées par les employeurs publics ou privés. « On a l’habitude de dire qu’on fait dix métiers à la fois quand on est militaire. On en retire une réelle polyvalence permettant de s’adapter et de s’intégrer facilement ».

Conserver un lien étroit avec la Défense

Heureux de sa nouvelle vie, Jean-Luc Tarrega garde de vieux réflexes de combattant : toujours progresser. Il réussit les épreuves du corps préfectoral en 2018 et est nommé sous-préfet de Gourdon la même année. Au plus près des acteurs locaux, il initie et supervise des projets sur son territoire comme par exemple la construction d’écoles. « Les valeurs et méthodes de travail propres au métier des armes ont guidé ma progression dans la fonction publique ». Il s’attache à conserver un lien étroit avec la Défense, que ce soit à travers son engagement au sein de la réserve depuis 2011 ou de partenariats avec Défense mobilité. A ce titre, il a collecté près 300 offres d’emploi destinées aux militaires en transition professionnelle. « Être au service d’une communauté, c’est tout le sens de la mission que je me donne ».


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