Armée de Terre
En 2013, le président de la République annonçait sa volonté de faire de la cyberdéfense une priorité nationale. La Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 énonce ainsi les objectifs à atteindre dans le domaine pour nos armées. Outre l’effort programmé sur l’acquisition de matériels, la structuration d’un commandement spécifique et la mise en place d’unités spécialisées, la LPM insiste sur le volet formation. L’armée de Terre a ainsi lancé une grande vague d’instruction à la cyberdéfense, au profit de militaires et de civils, pour faire face aux nouvelles menaces informatiques.
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Pour être capable de répondre efficacement à une crise éventuelle provoquée par une cyberattaque, l’armée de Terre juge indispensable de disposer en interne des ressources humaines nécessaires. Ainsi, le lycée militaire de Saint-Cyr-L’Ecole accueillera en septembre prochain un nouveau BTS « cyberdéfense » qui représente un vivier potentiel de recrutement. Cette formation post-bac vise à attirer un nouveau type d’étudiants issus de cette nouvelle génération avide de numérique. Bac+2 en poche, ils pourront ainsi intégrer les rangs de l’armée de Terre en tant que sous-officier ou civil, renforçant ainsi l’engagement de l’armée de Terre dans le domaine.
Parallèlement, pour les militaires déjà engagés, de nouveaux stages ont été initiés à l’Ecole des transmissions de Cesson-Sévigné ainsi qu’aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan. Le mastère spécialisé® « Opérations et gestion des crises en cyberdéfense » inauguré en septembre 2015 aux ESCC forme les officiers à la planification et à la conduite des opérations cybernétiques.
Objectif : disposer de spécialistes capables d’être l’interface entre les techniciens cyber et les chefs militaires.
Une partie des cours techniques de ce mastère se déroule d’ailleurs à l’Ecole des transmissions toute proche. Cette dernière renforce ainsi son panel de formation à destination des officiers, sous-officiers et civils des trois armées destinés à servir dans le domaine de la guerre électronique. Elle est ainsi à juste titre considérée comme le pôle d’excellence et de référence pour la formation des spécialistes en cybersécurité du ministère de la Défense, voyant passer dans ses murs plus de 3500 stagiaires par an.
Outre ces formations dispensées par l’armée de Terre dans ses différents établissements (écoles et lycée), des partenariats civilo-militaires universitaires1 ont vu le jour, offrant l’opportunité à la Défense de s’armer d’étudiants sensibilisés au monde numérique. De ce fait, en décembre 2014, le ministère de la Défense, la région Bretagne, 11 universités, écoles d’ingénieurs et institutions de la recherche ont signé un accord général de partenariat pour la recherche en cyberdéfense.
Ce partenariat vient renforcer l’existant ; l’armée de Terre compte en effet déjà une chaire de cyberdéfense installée à Coetquidan. Créée en 2013 et née de la volonté du ministère de soutenir la recherche académique, elle regroupe les ESCC, Thales (un des leaders mondial des hautes technologies pour les marchés de la Défense et de la Sécurité, de l’aérospatial et du transport) et Sogeti (un des leaders mondial des services informatiques et d’ingénierie de proximité). La chaire de cyberdéfense tend à mettre en place un programme de recherche de haut niveau, à publier des ouvrages, des articles et des documents de référence. Ainsi, à terme, elle s’inscrira comme un centre d’expertise sur les questions de cyberdéfense pour les forces.
L’info en +
Le ministère de la Défense a décidé de positionner ses capacités en cybersécurité en Bretagne. Pour l’armée de Terre, cette démarche s’appuie sur le commandement des systèmes d’information et de communications (COMSIC), l’Ecole des transmissions ou encore les Ecoles de St-Cyr Coëtquidan. Ainsi, cet écosystème unique en France regroupe des acteurs civils et militaires, publics comme privé, qui constituent un environnement particulièrement motivant pour les experts cyber et le développement des leurs compétences.
Droits : armée de Terre 2017
