Armée de Terre
Les officiers de l’armée de Terre sont représentés par deux associations destinées à les soutenir dans de nombreux domaines. Rencontre avec le général d’armée (2S) Bruno Dary, président de la Saint-Cyrienne et le général de corps d’armée (2S) Hervé Giaume, président de l’Épaulette.
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GCA Giaume : L’Épaulette est née en 1964 de la volonté de regrouper les associations des écoles d’armes de l’époque. Elle regroupe tous les officiers non Saint-Cyriens, soit environ 70 % des officiers de l’armée de Terre. Son nom provient de ses adhérents qui ont pu, par leur volonté et leur capacité, accéder à l’épaulette. Nous représentons cette ”promotion au mérite”. Nous dis-posons d’une majorité de militaires d’active, mais je compte sur ceux à la retraite pour venir en aide aux jeunes.
GA Dary : La Saint-Cyrienne a 130 ans et diffère de l’Épaulette, puisqu’elle est composée de militaires d’active en formation ou issus de St-Cyr, reconvertis ou à la retraite. Elle a été créée pour assurer le rayonnement, la solidarité et l’entraide. Le rayonnement vise à mettre en valeur l’école et ses officiers, aussi bien en France qu’à l’étranger. La solidarité et l’entraide interviennent quant à elles en faveur de tous les adhérents : leurs familles et les orphelins. Elle prend plusieurs formes : l’aide financière lors d’un décès ou de difficultés passagères, mais surtout l’implication des délégués généraux pour rendre visite à une veuve et accompagner les personnes dans le besoin. Le temps passé auprès des gens vaut de l’or, surtout si l’on considère la solitude comme le mal du siècle.
GCA Giaume : Nous travaillons avec le comité national d’entente, fort de 50 associations interarmées. Ce comité, présidé par le général Dary, se réunit pour échanger sur les enjeux actuels et mutualiser les efforts - notamment envers les pouvoirs politiques - en faveur de l’ensemble des militaires. Par ailleurs, chacune des associations a des délégués généraux chargés de communiquer et de maintenir le lien entre elles. Elles sont complémentaires.
GA Dary : Par le biais de nos associations, nous préservons un lien étroit avec l’Institution, avec pour correspondants essentiels les promotions et leurs associations respectives. Les élèves et les encadrants sont nos interlocuteurs ainsi que les grands com-mandements comme la direction des ressources humaines de l’armée de Terre avec lesquels nous échangeons sur l’enseignement. Nous sommes là pour répondre aux besoins à court terme. L’administration est très efficace sur le long terme, mais nos associations permettent de réagir dans l’urgence. Les présidents doivent aussi se rendre disponibles pour intervenir et échanger individuellement avec un officier si besoin, que ce soit pour une difficulté ponctuelle ou un projet de reconversion.
GCA Giaume : Lors d’un décès en opération extérieure, nous intervenons en complément de l’armée de Terre pour accompagner les proches et la famille et les soutenir. Nous n’avons pas vocation à nous substituer à l’Institution mais à venir en appui.
GCA Giaume : L’Épaulette et la St-Cyrienne participent à la journée CAP 2C, regroupant des intervenants de tous secteurs et ouverte aux officiers souhaitant se reconvertir. C’est aussi une plateforme internet sur laquelle chaque association diffuse des offres d’emploi et communique. Mais il nous est très vite apparu nécessaire de mettre en synergie tous les services d’accompagnement à la reconversion de nos associations. Aujourd’hui, quand la Saint-Cyrienne monte un atelier sur ”la confiance en soi lors d’un entretien professionnel” il est aussi ouvert aux adhérents de l’Épaulette. Nous travaillons également avec le réseau ”Entreprendre” regroupant 15 000 entreprises sur le projet d’aide à la reconversion des blessés atteints du syndrome de stress post-traumatique. Nous mettons en avant le savoir-être acquis par le militaire, très apprécié dans le monde de l’entreprise.
GA Dary : Par ailleurs, nos deux associations interviennent en complément de ”Défense mobilité” avec le Medef1 comme partenaire et nous organisons des cours du soir pour apporter un soutien individuel. Des cours de langues sont proposés, permettant d’améliorer les compétences en faveur d’un emploi dans le civil. Construire un CV, connaître les modalités et les bonnes pratiques lors d’un entretien professionnel sont autant de sujets sur lesquels nous pouvons agir.
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