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Wargame 2012 : place aux jeux à l’école de Guerre !

Mise à jour  : 06/06/2012

La 1re édition de la convention Wargame 2012 a eu lieu à l’école militaire les samedi 2 et dimanche 3 juin 2012. Un succès pour les officiers de l’école de Guerre qui ont organisé l’évènement : plus de 150 joueurs ont répondu présent tout le week-end.

Cela faisait plus de 20 ans qu’une convention de Wargame n’avait pas autant attiré les foules en France !
La preuve : le pavillon Joffre de l’école militaire de Paris est bien rempli. Autour des nombreuses tables des deux salles, rares sont les chaises encore disponibles.
Samedi 2 et dimanche 3 juin, plus de 150 « wargamers », de tous les âges, se sont affrontés lors de cette convention à l’initiative du club Wargame de la promotion « maréchal Juin » de l’école de Guerre.
Un club créé par le commandant De Peretti, en septembre 2011, et qui rassemble 12 officiers des 3 armées.

Même si cet évènement et la passion du Wargame sont méconnus du grand public, le pari est donc réussi pour le commandant De Peretti, organisateur de ce week-end. Le bouche à oreilles, la médiatisation via les blogs, les forums spécialisés ont eu un effet positif.
La réputation de l’école militaire ainsi que la possibilité pour les civils de se mesurer aux militaires ont participé à cet engouement. Alexandre, 25 ans, salue cette « très bonne initiative dans un cadre propice aux jeux et aux nouvelles découvertes ». Tout comme Max, 40 ans : « tout se passe très bien. Cela me permet de rencontrer, d’échanger avec des joueurs face à moi et pas derrière mon ordinateur. En plus, nous pouvons batailler contre des militaires, ce qui rajoute un enjeu très sympa ».
Et les civils ont donné du fil à retordre aux officiers grâce à leurs tactiques et leurs stratégies aiguisées.

Le wargame : qu’est-ce que c’est ?

La question paraît évidente pour les passionnés, mais beaucoup moins pour les autres. Pourtant le principe est simple. Avec les wargames, on réécrit l’Histoire avec un grand H, grâce aux vrais régiments, pendant des batailles qui ont vraiment eu lieu. Chaque joueur choisit un camp et essaye de changer le cours du passé.
Pourtant, ce phénomène n’est pas si récent. Comme nous l’a indiqué Nicolas Stratigos, rédacteur en chef du magazine n°1 sur le wargame Vae Victis, « c’est un hobby qui existe depuis la fin des années 70 et qui a pris encore plus d’ampleur dans les années 90 ».
Une ampleur constatée, tous ces férus d’Histoire et de jeux de stratégie n’auraient pas loupé un rassemblement pareil.

Diversité de jeux impressionnante

Lors de ce week-end, la densité de jeux disponibles était énorme.
Il en existe trois catégories : les jeux de cartes, de figurines ou informatiques. Au pavillon Joffre, ce sont les deux premiers qui étaient à l’honneur. Les participants ont pu reconstituer des batailles de n’importe quelle époque. De la Grèce antique à la bataille de Fallujah en Irak en novembre 2004, en passant par le débarquement en Normandie en 1944 ou les épopées napoléoniennes. Une table proposait même des figurines allant de -1300 à 1400 avec des Huns, des Mongols ou encore des guerriers incas.
D’ailleurs, tous ces petits soldats de plomb en émerveillerait plus d’un. Leur réalisme et la spécificité des détails est à la hauteur de la patience et du temps que leurs propriétaires ont mis à les peindre.

Un évènement test ?

Plateaux de figurines, plateaux pour jeux de cartes, le public visé était large. Cette convention était d’ailleurs une bonne occasion pour les éditeurs de jeux de pouvoir tester leurs futurs produits commercialisables ou d’apprécier le succès de leurs jeux déjà en vente.
OPEX, Fantom Fury, Somme 1918, voilà quelques titres sur lesquelles les « wargamers » ont pu tester leur stratégie.

Le commandant De Peretti a d’ailleurs souligné que « de nombreux jeux pourraient être utilisés pour l’instruction et la formation tactique des militaires ». D’ailleurs, à titre personnel, il collabore régulièrement avec les sociétés d’édition lors de la conception de ces jeux de guerre.
Une collaboration qui lui a notamment permis d’obtenir de sociétés françaises et américaines des lots à remettre aux participants. Mais les joueurs ne seront pas les seuls à tirer avantage de ce week-end.

Les fonds récoltés grâce aux inscriptions vont être reversés à l’association Terre-Fraternité pour soutenir les blessés de l’armée de Terre et leurs familles.
Un point très important pour le commandant De Peretti, qui espère que ce week-end a permis aux civils de « rencontrer nos armées et de partager nos valeurs ».

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