Le 27 juin 2012, vers 15h00 une trentaine de soldats et gendarmes français engagés dans une opération de lutte contre l’orpaillage illégal, en Guyane, ont été pris pour cible par des orpailleurs clandestins.
En début d’après-midi, les militaires avaient été mis en place par hélicoptères dans le secteur de Dorlin, au sud-ouest du département. Lorsque le groupe s’est déployé, les militaires ont été pris à parti par des tireurs embusqués.
Au cours de cet échange de tirs, un soldat a été mortellement touché et un autre est décédé des suites de ses blessures après son évacuation. Deux gendarmes ont également été gravement blessés.
Afin de sécuriser la zone et prendre en charge les blessés, un dispositif de réaction rapide et des hélicoptères ont été immédiatement envoyés sur les lieux de l’opération. Les blessés ont été évacués vers Maripasoula avant de rejoindre Cayenne dans la soirée.
Par ailleurs, dans la matinée, un hélicoptère de la gendarmerie avait essuyé des tirs et un gendarme avait été très légèrement blessé.
Les deux militaires tués (un caporal-chef et un adjudant) servaient au 9e régiment d’infanterie de marine de Cayenne.
Harpie est une opération de grande envergure, menée conjointement par les forces de gendarmerie et les forces armées en Guyane (FAG). Près d’un millier de militaires des FAG participent à cette mission. 350 militaires de FAG sont déployés en permanence sur les réseaux fluviaux pour neutraliser les flux logistiques des orpailleurs et en forêt pour démanteler les sites d’exploitation d’or illégaux.
Lancée par le président de la République en 2008, Harpie est une opération de grande envergure, menée par les forces de gendarmerie et les forces armées en Guyane (FAG).
Sous l'autorité du préfet et du procureur de la République pour la partie judiciaire, elle vise à asphyxier les zones d'orpaillage clandestin et à déstabiliser durablement l'économie souterraine.
Environ 1 000 militaires des FAG participent à cette mission. 350 d’entre eux sont déployés en permanence sur les réseaux fluviaux pour neutraliser les flux logistiques des orpailleurs et en forêt pour démanteler les sites d’exploitation d’or illégaux.
Des postes de contrôles fluviaux sont construits par les sapeurs des FAG et armés par des détachements mixtes de gendarmerie et de l’armée de Terre. Des barrages dissuasifs sur les fleuves Maroni et Opayok permettent de limiter la circulation et visent à empêcher tout franchissement illégal.
Ce dispositif fixe est complété par des patrouilles mobiles et des opérations dans la profondeur, notamment sur les sites d’exploitation. Un avion à hélices permet le déploiement des détachements sur des terrains difficiles d’accès, même pendant la saison des pluies.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense