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3 questions au caporal-chef Julie, parachutiste au 2e RPIMa

Mise à jour  : 06/11/2020

Âgée de 29 ans, le caporal-chef Julie est engagée depuis 10 ans en tant que parachutiste dans l’armée de Terre. En 2018, elle rejoint les rangs du 2e régiment de parachutistes d’infanterie de Marine (2e RPIMa) de Saint-Pierre à La Réunion. Au travers de trois questions, le caporal-chef Julie nous raconte son expérience.

Comment devient-on parachutiste ?

Je me suis présentée au Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées (CIRFA) de Toulouse. Lors d’un entretien, j’ai mentionné être amatrice de sensations fortes. On m’a proposé de réaliser les sélections pour intégrer un régiment parachutiste. Suite à une série de tests physiques et psychotechniques, j’ai intégré un régiment de parachutistes pendant 6 mois dans lequel j’ai effectué « mes classes ». A l’issue, nous passons de nouveaux tests mais avec les standards « para ». Ils sont déterminants: une course de 8 kilomètres avec sac à dos dans un délai maximum de 50 minutes, 20 flexions de jambes, 8 pompes, 2 montées de cordes et pour finir 45 abdominaux, le tout à la suite. 

Après ces tests, j’ai rejoint l’école de transport des troupes aéroportées (ETAP) de Pau. Pendant 15 jours, nous y apprenons les bases du métier de parachutiste : comment sortir d’un avion, les différentes mesures de sécurité sous voile, l’atterrissage et la réintégration de notre parachute, ventral et dorsal. Les entraînements sportifs font également partie intégrante de notre quotidien, le tout en section ! Il est donc essentiel de rester opérationnel, il faut éviter les blessures et également contrôler son poids, car si nous sommes trop lourds ou trop légers cela peut être un motif d’inaptitude. Nos encadrants veillent constamment à la cohésion du groupe, encore plus lorsque nous sommes sur le terrain. Ils nous apprennent à compter et à veiller les uns sur les autres, surtout lors des sauts : un saut n’est jamais terminé tant que notre parachute n’est pas réintégré, chaque seconde est déterminante.

Quelles sont les qualités nécessaires pour être parachutiste ?

La première qualité, qui est à mon avis la plus importante, est d’avoir la vocation ! Il faut aimer ce que l’on fait ! La deuxième qualité serait le contrôle car sauter à 400 mètres d’altitude n’est pas naturel. J’ai toujours l’appréhension du saut mais je garde le sourire et le contrôle pour ne pas me laisser envahir par un mauvais stress. Être “para” demande beaucoup de mental ! L’entretien de sa condition physique est également déterminant car pendant un saut nous portons 45 kilos minimum (parachute + gaine) et le poids est le même pour tous, hommes ou femmes, donc il faut toujours être prêt. La disponibilité et la réactivité font également partie du métier, nous devons effectuer 6 sauts minimum par an.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le métier de parachutiste ?

Sans hésiter : l’esprit de corps ! J’ai trouvé chez « les paras » une cohésion que personne ne peut casser, nous sommes tous frères d’arme et ma plus grande fierté est de faire partie de cette famille et de porter le béret rouge ! Je trouve difficilement les mots pour exprimer ce que représente mon engagement mais je suis sûre que mes frères d’arme me comprendront.

Le saviez-vous?

Le 2e RPIMa fait partie des 15 régiments situés en outre mer. Il a pour devise :“ne pas subir”.


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