Les hommes en bleu de l’armée de Terre

A l’instar des autres unités de l’armée de Terre, le contrat opérationnel de la sécurité civile est dimensionnant : 100 militaires d’astreinte 24h/24, 7 jours sur 7, en 1, 3 ou 15h de délai d’intervention. Cette réactivité, s’appuyant sur le statut militaire de ces « hommes en bleu », fait des formations militaires de la sécurité civile un outil d’intervention souple d’emploi, apte à l’engagement dans la durée, sans relève. Au cours de son déplacement à l’UIISC1, le CEMAT a d’ailleurs pu constater la motivation et l’engagement de ses militaires. Comme le confirme le sergent Samuel, chef de groupe à la 1re compagnie, « je suis militaire, fier de porter le béret du génie et de montrer ainsi mon appartenance à l’armée de Terre ».

L’UIISC1 a profité de la venue du CEMAT pour lui mettre en exergue ses moyens d’intervention et la pluralité de ses missions au profit de la population, notamment le sauvetage-déblaiement ou encore l’utilisation, encore en expérimentation, des drones. Les entraînements et moyens technologiques utilisés par les militaires de la sécurité civile leur permettent d’anticiper sur les crises potentielles. A cet effet, l’unité participe régulièrement à des exercices de gestion de crise de grande ampleur, comme lors de l’exercice Sequana en mars 2016 où les sapeurs-sauveteurs se sont entraînés à un scénario de crue majeure en Ile-de-France. Ironie du sort, trois mois plus tard, l’UIISC1 intervenait sur les inondations en région parisienne où le régiment a déployé la quasi-totalité de son personnel au profit de la population française. Preuve de la réactivité des soldats : le lancement de cette mission est intervenu alors que l’unité menait une opération porte ouverte à Nogent. En quelques heures, les sapeurs-sauveteurs se sont déployés, sous le regard étonné du public présent.

Deux mois plus tôt, leurs matériels spécifiques « traitements de l’eau »  ont également été utiles lors de l’intervention sur le séisme en Equateur (avril 2016). A la demande du pays, dans le cadre du mécanisme européen de protection civile, l’UIISC1 a alors déployé 30 militaires pour assurer l’apport en eau potable et sanitaire. Une réactivité et une efficacité soulignée par le général Bosser lors de son déplacement : « Vous avez des qualités de rusticité. Partir pour trois semaines à l’étranger, ça ne s’apprend pas et cela fait partie des gènes militaires ». Une formule que le CEMAT a pu également appliquer à l’intervention de l’unité en octobre dernier en Haiti dans le cadre de l’ouragan Matthew. Grâce à leur expertise (traitement et analyse de l’eau), quelques 253 000 Haïtiens ont pu bénéficier de plus de 1,2 millions de litres d’eau.

En 2016, l’unité sera donc intervenue sur de multiples engagements majeurs, notamment à l’étranger : 9 missions, 29 formations, 6 exercices, 8 audits, etc. Parallèlement, l’intervention sur le territoire national continue. L’UIISC1 repartira dès février 2017 pour les écobuages dans les Pyrénées Orientales avant d’enchaîner, dès l’été, sur la campagne GOLFF 2017.

En savoir plus : 

Les FORMISC (formations militaires de la sécurité civile) ont été mises en place par le général de Gaulle après une catastrophe meurtrière à Fréjus en 1959. Pour pallier au manque de moyens et d’effectifs, il décide d’employer des militaires pour effectuer des missions de sécurité civile. C’est alors en 1964 que la première unité de sécurité civile est créée. L’UIISC est employée pour la première fois la même année.