Armée de Terre
Ferdinand Foch est né à Tarbes, le 2 octobre 1851. Il a été le chef de corps du 35 de 1903 à 1905 alors que le régiment s’appelait encore le 35e régiment d’artillerie. Héros de la Grande Guerre, maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne, Foch est considéré le “plus glorieux des enfants” de la ville de Tarbes.
Cette année-là, le colonel Mengus réussit avec succès la transformation du 35e régiment d’artillerie (35e RA) en unité parachutiste. L'unité devient 35e régiment d’artillerie légère parachutiste (35e RALP) puis 35e régiment d’artillerie parachutiste (35e RAP) en 1961. Homme d’exception et chef charismatique, le colonel Mengus est de fait le père fondateur de l’artillerie parachutiste.
Ainsi la même année, sous l’impulsion du colonel, le 35 change de ville de garnison en s’établissant à Tarbes. Pour symboliser au mieux son histoire passée et contemporaine, l’insigne se transforme. Désormais, l’hermine de Vannes (le régiment ayant été créé dans la ville bretonne en 1873) soutient les armes de la ville de Tarbes et voit s’inscrire sur ses bombardes, la nouvelle devise du régiment : "Droit devant". Cette devise remplace ainsi l’ancienne : "mourir en chantant". Le colonel Mengus aurait eu l’idée de cette devise lors d’une séance de saut en parachute à ouverture automatique à force d’entendre les largueurs invectiver les sautants en leur indiquant la direction de la sortie de l’avion. Par ailleurs, en 1947 les soldats du régiment quittent aussi leur béret noir et coiffent le béret bleu roi des parachutistes métropolitains (similaire à celui des soldats de l’aviation légère de l’armée de Terre aujourd’hui).
Régiment d’appui de la 11e brigade parachutiste, le 35e RAP est aujourd’hui l’unique unité d’artillerie parachutiste de l’armée de Terre. Constamment en alerte, le 35e RAP arme l’échelon national d’urgence des troupes aéroportées (l’alerte ENU TAP). Il fournit de multiples capacités d’appui feux et d’intégration des intervenants dans la 3e dimension au profit de l’armée de Terre sur très court préavis.
Comme chaque unité d’artillerie, le 35e RAP dispose de camions équipés d’un système d’artillerie (CAESAR), de mortiers de 120mm, de drones de reconnaissance au contact (DRAC), de missiles transportables anti-aériens légers (MISTRAL) et d’un groupement de commandos parachutistes (GCP), spécialiste de l’action dans la profondeur.
Après s’être particulièrement illustré lors de la première guerre mondiale, le 35 s’est également distingué durant la 2nde guerre mondiale, notamment à Dunkerque. En effet, le régiment est détruit à 75% en protégeant le rembarquement des troupes en mai et juin 1940. Après la guerre, le régiment se voit décoré de la médaille de la ville de Dunkerque pour son comportement héroïque. Il est ensuite reconstitué en 1946 pour partir en occupation en Bavière avant de rejoindre la ville de Tarbes en 1947. Le régiment participe alors à toutes les guerres de décolonisation, notamment en Indochine où il se distingue tout particulièrement le 20 novembre 1953 en sautant sur Dien Bien Phu, avec un état-major et deux batteries pour la prise de la cuvette.
Bien dans sa ville, le 35 a tissé des liens forts avec tous les acteurs civils et militaires de sa garnison, élus locaux, administrations mais aussi les entreprises et des personnalités emblématiques. Ainsi depuis le 4 décembre 2014, le 35e RAP a pour parrain M. Philippe Dintrans, tarbais de naissance et ancien capitaine du XV de France (rugby à 15), et qui compte 51 sélections nationales.
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