FFDj : Dans la peau d’un électromécanicien frigoriste

Intégré au sein de l’atelier chaud et froid du service soutien commun et servant à l’atelier matériel de campagne avec un second militaire et deux civils, il exerce, dans son cœur de métier, son savoir-faire au profit des forces.

Il assure le maintien en condition des climatiseurs de tentes, des remorques de douches, des cuisines roulantes, des laveries de campagne, des conteneurs frigorifiques et de la morgue mobile. Ainsi, il pratique les visites systématiques annuelles (VSA) du matériel, les vérifications de l’état de fonctionnement avant prêt pour utilisation en mission et remise en condition après réintégration du matériel, ainsi que les dépannages en heures ouvrables et non ouvrables. Le caporal forme également les usagers militaires et civils à l’emploi correct du matériel mis à disposition contribuant ainsi à limiter le nombre de pannes. En 2014, 281 dossiers d’intervention pour des actions préventives et curatives sur le matériel de campagne ont été ouverts et traités !

Titulaire d’un BEP froid et conditionnement de l’air ainsi que des différentes qualifications militaires, le caporal Buges met en pratique ses connaissances tous les jours. Sa fonction d’EMF requiert un bon niveau technique notamment dans le domaine électrique à l’origine de 70% des pannes. Surtout, elle nécessite des qualités de patience et de persévérance car, pour dépanner, il faut avant tout localiser la panne, en découvrir la cause et trouver une solution rapidement afin de garder le matériel opérationnel. A Djibouti, la chaleur, la qualité de l’eau et la poussière constituent des contraintes supplémentaires. La maintenance du matériel y est essentielle et doit être approfondie.

Une intervention sur un matériel peut durer jusqu’à 3 jours. Le service dispose de multiples pièces de rechange pour résoudre rapidement les problèmes les plus fréquents. La gestion des stocks et l’état des matériels doivent être suivis avec attention ce qui implique pour le frigoriste la nécessité d’aborder des aspects plus administratifs. Cette ouverture d’esprit garantit une meilleure compréhension des contraintes des échelons supérieurs.

La technicité de la spécialité reste bien ancrée dans le métier de militaire. Ainsi, avant d’entamer sa journée de maintenance ou de diagnostic, le caporal Buges maintient sa condition physique en pratiquant du sport. Les conditions climatiques à Djibouti pèsent sur l’organisation du travail. Ainsi, le sport et les réparations en extérieurs se déroulent tôt le matin. Aux heures les plus chaudes, les frigoristes essaient de se préserver au mieux dans les ateliers.

Le retour du caporal Buges en France est prévu à l’été 2017. Il aura alors acquis une expérience de terrain solide et une assurance certaine. Néanmoins, déjà confiant en ses capacités, il envisage de passer des concours en interne pour devenir sous-officier voire officier. En attendant, il est fier de son engagement qui lui permet notamment de servir dans d’autres pays. Avant Djibouti, il a mené des opérations extérieures au Liban et en Afghanistan.