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Côte d’Ivoire : dans la peau d’un réserviste infirmier de bloc opératoire

Mise à jour  : 16/04/2014

Depuis le 16 février 2014, l’adjudant de réserve William, est infirmier de bloc opératoire au ROLE 2 (chirurgie vitale) de l’antenne chirurgicale aérotransportable (ACA) de la force Licorne, à Abidjan.

Cet infirmier de 38 ans exerce, depuis 2002, au centre hospitalier de Mâcon. En 2012, il signe un contrat de réserviste pour « rompre avec la monotonie du quotidien ». Il est d’abord appelé pour servir, quelques jours par an, au bloc opératoire à l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Desgenettes de Lyon.

En 2014, l’adjudant William effectue sa première opération extérieure (OPEX). Il apporte une aide opératoire aux deux chirurgiens de la force Licorne qui interviennent au profit des militaires français et de la population ivoirienne. « Les ivoiriens n’ont que rarement accès aux soins, bien souvent au-dessus de leurs moyens. Les patients opérés au sein de l’ACA en sont d’autant plus reconnaissants ; le relationnel est important, les gens comptent sur nous, et sont heureux de bénéficier de notre aide ».

Au sein de l’équipe chirurgicale, ils sont sept à travailler ensemble, de manière complémentaire, tous les jours : un chirurgien viscéral, un chirurgien orthopédiste, un médecin anesthésiste réanimateur, deux infirmiers anesthésistes, une aide-soignante et un infirmier de bloc opératoire. « On doit connaître parfaitement le travail des autres, afin d’être en mesure de les relever au cas où une situation d’urgence requérait d’intervenir au plus vite, en équipe réduite… ». Depuis son arrivée, il a déjà pris part à une cinquantaine d’opérations (hernies inguinales, thyroïdectomie, abcès,…).

L’adjudant William avoue qu’il avait quelques appréhensions avant de partir, ne connaissant pas l’Afrique et très peu la vie en opération. Concilier les activités militaires et la vie familiale fut également délicat : « Les épouses et les enfants des militaires savent que les opérations font partie de la carrière de leur conjoint, mais pour un réserviste c’est plus soudain et surprenant ». En revanche, ses employeurs en France ont tout de suite compris ses motivations : « Ils m’ont soutenu, conscients de la plu value qu’allait m’apporter une telle expérience ». Dans deux mois, il rejoindra la France avec les souvenirs uniques d’une expérience rarissime.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense