Japon : un millier de ressortissants français transférés vers Séoul

Au total, trois rotations ont été opérées vendredi entre les aéroports de Séoul et d’Osaka au Japon : deux par un Airbus A340 et une par un A310.

Dans la matinée, un premier A340 a transporté plus de 310 ressortissants dans la matinée (dont 34 bébés et 95 enfants), suivi par un A310 avec 170 ressortissants. L’A340 est ensuite retourné à Osaka afin de récupérer plus de 170 ressortissants (dont 9 bébés). Au total, plus de 650 personnes ont été transportées pour cette seule journée de vendredi 18 mars.

En plus des personnes transportées hier, cela porte à environ 1000 le chiffre total d’aides au départ volontaire.

Samedi 19 mars, le millier de ressortissants français doit être transporté vers la France en trois vagues : un premier appareil affrété par le MAE en début de matinée, suivi de l’A340 de l’armée de l’air et d’un deuxième avion affrété (prévision décollage 15h00 locales).

L’Airbus A310 doit être consacré au retour des militaires français engagés, voire éventuellement de quelques « retardataires ».

Les ressortissants français ont été logés en hôtel à Séoul par le MAEE pour une à deux nuits. L’enregistrement s’est déroulé en parfaite coordination entre l’équipage des Airbus et le personnel du MAEE.

Les militaires du service de santé des armées assuraient également un premier soutien matériel à l’arrivée des Français : de l’eau, des boissons chaudes, des biscuits, de la nourriture pour bébé, des couches…

Témoignage d’un ressortissant : M. Benoît Dudognon

Accompagné de sa compagne et des ses filles de 4 ans et 8 mois, M. Dudognon vivait dans la localité de Misoumi, proche d’Hamada, dans le sud-ouest du Japon. Il travaillait la technique de  « Woshi », papier traditionnel japonais.

« Nous étions relativement épargnés dans notre zone par les risques de radiation, ainsi que par les séismes. La décision de partir n’a pas été prise facilement et il a fallu se décider rapidement. Les informations concernant les vols nous ont été transmises par l’Ambassade de France au Japon. Nous avons dû faire 6h30 de train pour rallier Osaka.

Nos amis et notre famille à l’étranger ont beaucoup contribué à faire pencher la balance vers un retour. C’était plus sage, surtout pour nos enfants. En France, nous serons accueilli par notre famille dans le sud de la France. Nous souhaitons toutefois revenir au Japon dès que possible. Nous avons tout laissé en place, afin de retrouver notre maison à l’identique d’ici quelques mois lorsque nous rentrerons. »