Piraterie : soutien de la force Atalante et coopération avec l’OTAN

C’est le 27 avril à la tombée de la nuit qu’a débuté une longue séquence pour le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne, avec un premier ravitaillement à la mer (RAM) au profit de la frégate italienne Scirocco engagée dans l’opération Atalante. Rendu plus complexe par la faible visibilité, le RAM de nuit nécessite une attention toute particulière.

Tandis qu’elle escortait un navire affrété par le programme alimentaire mondial de Salalah (Oman) à Berbera, dans le nord de la Somalie, la frégate de surveillance Nivôse a à son tour bénéficié d’un RAM dans la matinée du 28 avril. A cette occasion, le commandant et l’officier opération ont été reçus à bord de la Marne par le contre-amiral Dupuis et son état-major pour faire le point sur les opérations. Afin de permettre à la frégate Nivôse de bénéficier de son ravitaillement, c’est la frégate portugaise Corte Real qui s’est chargée de l’escorte pendant quelques heures.

En fin d’après-midi, ce fut au tour de la frégate portugaise Corte Real de se rapprocher de la Marne pour un RAM et le transfert de pièces détachées.

Parallèlement, le contre-amiral Dupuis a reçu la visite, à bord de la Marne, du contre-amiral turque Sinan Azmi Tosun commandant la Task Force 508, force de lutte contre la piraterie de l’OTAN, dans le cadre de l’opération Ocean Shield. Les deux commandants des forces européenne et otanienne ont pu faire le point sur la situation, et coordonner l’engagement de leurs moyens dans la zone.

La Task Force 508 est l’une des trois forces internationales de lutte contre la piraterie opérant au large de la Somalie, avec la TF 465, force européenne de l’opération Atalante, et la TF151 (Combined Task Force). De plus, des bâtiments opèrent dans un cadre national sans s’intégrer dans une force multinationale. Tous ces moyens coordonnent leurs actions, leurs zones de patrouilles et leurs interventions. L’efficacité de la lutte contre la piraterie repose en grande partie sur cette coordination. Elle a notamment permis de réduire les taux de réussites des attaques des pirates, passés de 35% à 15% en 4 ans.