Du 13 au 31 mai 2013, un détachement Falcon 50M de la Marine nationale a été déployé à Djibouti, dans le cadre de la mission européenne de lutte contre la piraterie Atalante (Task Force 465-TF465).
En complément des moyens navals déjà engagés dans l’opération Atalante, la France a déployé un détachement et un avion de surveillance maritime Falcon 50M (Marine) provenant de la flottille 24F de la base aéronautique navale (BAN) de Lann-Bihoué, près de Lorient. Ils ont opéré depuis la base aérienne 188 des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj).
Le Falcon 50M effectue des missions de surveillance d’une durée moyenne de 5 heures. Il est placé sous le contrôle opérationnel du commandant de la zone maritime océan Indien (ALINDIEN) qui définit son cadre d’emploi. Opérant en parfaite complémentarité avec les bâtiments et hélicoptères de la force, les missions du détachement sont planifiées par l’état-major embarqué de la force en fonction des informations recueillies par les différents acteurs engagés dans la zone dans la lutte contre la piraterie.
Durant ce déploiement, l’une des principales zones de patrouille qui lui a été confiée est l’International Recommended Transit Corridor (IRTC). L’IRTC est un axe de navigation long de 490 miles nautiques situé dans le Golfe d'Aden, par lequel plus de 20 000 navires, principalement marchands, transitent chaque année. La zone est donc particulièrement prisée des pirates attirés par la valeur de ces bâtiments. Les unités navales de l’opération Atalante, appuyées par des éléments aériens de patrouille maritime, jalonnent ce couloir de transit et en assurent la sécurisation. Le détachement a effectué neuf missions opérationnelles durant cette période, représentant un total de 45 heures de vol.
Le Falcon 50M est en service au sein de la Marine nationale depuis 2000. Il est mis en œuvre par un équipage de 5 personnes : un commandant de bord, un pilote, un radariste, un radio et un mécanicien de bord. Cet avion peut descendre jusqu’à une altitude de 100 pieds, soit une trentaine de mètres, offrant ainsi une capacité de captation d’image très précises d’embarcations suspectes dans la zone d’opération. Ces clichés peuvent être immédiatement transmis par satellite pour être exploités par les spécialistes du renseignement. La forte autonomie du Falcon 50 M ainsi que sa rapidité en font un outil parfaitement calibré dans la lutte contre la piraterie, offrant à la force une capacité de recueil de renseignement projetable et autonome. Le Falcon 50 M à une autonomie de plus de 6.000 kilomètres et sa vitesse élevée le destinent aux missions loin des côtes.
Actuellement, deux bâtiments de la Marine nationale sont déployés au sein de l’opération Atalante, la frégate type La Fayette (FLF) Guépratte et la frégate de surveillance (FS) Nivôse. Cette opération a pour mission d’escorter les navires du Programme alimentaire mondiale (PAM), de participer à la sécurité du trafic maritime et de contribuer à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie au large des côtes somaliennes. La France participe à l’opération Atalante avec le déploiement permanent d’au moins une frégate de la marine nationale. Le dispositif peut être renforcé ponctuellement par un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2), de surveillance maritime Falcon 50 ou par un avion de commandement et de détection E3F. Ces derniers peuvent être ponctuellement déployés depuis d’autres points d’attache situés dans la région afin de permettre d’augmenter la durée d’intervention et de couvrir l’ensemble de la zone d’opération.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense