La France est engagée depuis le 19 mars 2011 dans les opérations de la coalition en Libye pour protéger la population civile des attaques des forces du colonel Kadhafi. La participation française à l’engagement international porte le nom d’Harmattan.
Cette participation est articulée autour d’un dispositif aérien qui opère depuis des bases terrestres et d’un dispositif naval, la TF 473 qui met également en œuvre des aéronefs.
Les avions se redéploient au plus proche de la zone d’opération
Au début de l’opération, les chasseurs opéraient depuis des bases en métropole, notamment la base de Solenzara en Corse.
Pour accroître leur efficacité, l’ensemble chasseurs a été repositionné sur les bases avancées de La Sude en Crète et Sigonnella en Sicile. Ces redéploiements permettent de rapprocher les avions de combat français de la zone d’opération et de gagner en temps de transit et temps de présence sur zone.
A La Sude, la France a projeté un détachement de Mirage 2000-5 qui a commencé à opérer aux côtés d’un détachement de Mirage 2000-5 qatarien dès le 24 mars. Un détachement de Mirage 2000D puis de Mirage 2000N ont depuis rallié La Sude. Le 15 juillet, les 3 Mirage 2000-5 ont été désengagés de La Sude et rapatriés en métropole. Les 6 Mirage 2000D et 6 Mirage 2000N poursuivent leurs missions quotidiennes d’interdiction aérienne et de frappes au sol depuis la base grècque.
A Sigonella, la France a projeté le 10 juillet dernier cinq avions Rafale de l’armée de l’air qui opéraient jusque là depuis Solenzara. Ils ont rejoint un détachement d’avions de surveillance Atlantique 2 de la marine. Les Rafale ont repris leurs missions au-dessus de la Libye le 13 juillet matin.
Au total, près d’une vingtaine de chasseurs de l’armée de l’air et un détachement Atlantique 2 opèrent désormais depuis les bases avancées de Sigonella et La Sude.
Par ailleurs, les avions de détection et de contrôle E3F et de ravitaillement C 135 continuent d’opérer depuis la France, respectivement depuis les bases d’Avord et Istres.
Le dispositif maritime dans la durée
La TF 473, articulée autour du porte-avions Charles de Gaulle est engagée dans un bâtiment de projection et de commandement (BPC) en Libye depuis le 22 mars. Elle compte actuellement, en plus du porte-avions, deux frégates, un bâtiment
ravitailleur et un sous-marin nucléaire d’attaque. Par ailleurs, une troisième frégate est engagée dans la force maritime de l’OTAN qui opère en Libye.
Les bâtiments de la marine participent aux missions de contrôle de zone maritime et aérienne, de frappes contre les forces du colonel Kadhafi et ils mettent en œuvre au large des côtes libyennes :
- le groupe aérien embarqué de la marine qui comprend des chasseurs Rafale et 6 Super-Etendard modernisés ainsi que des avions Hawkeye et qui opèrent depuis le porte-avions ;
- un groupe aéromobile composé d’une vingtaine d’hélicoptères de l’armée de terre (Tigre, Puma et Gazelle) qui conduisent des missions de frappes sur des objectifs militaire et qui opère depuis un bâtiment de projection et de commandement BPC.
Les bâtiments de ce dispositif sont régulièrement relevés. Ainsi, le BCP Tonnerre qui met en œuvre le groupe aéromobile en Libye depuis le 3 juin dernier est relevé cette semaine par le BPC Mistral qui rentre de 4 mois de mission en océan Indien.
Les hélicoptères de l’armée de terre et l’état-major du groupe aéromobile ont donc été transférés à bord du BPC Mistral d’où ils vont reprendre leur mission. A cette occasion, les hélicoptères Caracal de l’armée l’air, embarqués jusque là sur le porte-avions, ont rejoint le BPC Mistral où ils renforcent le groupe aéromobile.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants