La résolution 1973 élargit le champ des sanctions à l’encontre de la Libye et ouvre la voie à l’engagement de moyens militaires pour protéger la population, notamment :
Samedi 19 mars 2011, sur ordre du Président de la République, le chef d’état-major des armées (CEMA) a lancé l’opération Harmattan, nom de la participation française à l’engagement militaire international d’opérations aéromaritimes pour protéger la population libyenne contre les attaques des forces du colonel Kadhafi.
Pendant que le dispositif multinational se met en place et monte en puissance, le commandement de chaque moyen militaire est assuré par son état-major national. En France, le commandement des moyens est assuré au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), sous l’autorité du CEMA, et les moyens sont engagés en étroite coordination avec les pays alliés.
L’objectif de cet engagement militaire est bien d’appliquer la résolution 1973 du CSNU, à savoir faire respecter la NFZ pour empêcher les aéronefs du colonel Kadhafi de bombarder la population, et de protéger la population libyenne des attaques des forces de Kadhafi.
Pour atteindre ces objectifs, les moyens de la coalition, en particulier les moyens aériens :
Les forces armées françaises engagées dans la coalition fournissent ainsi des capacités qui lui permettent de conduire des missions de surveillance maritime de détection, de contrôle aérien, de reconnaissance, de frappes aériennes et de ravitaillement.
Actuellement, les forces armées engagent en moyenne une quinzaine d’aéronefs par jour : des avions Rafale , Mirage 2000 D, Mirage 2000 N et Super étendard modernisé pour les avions de combat et de reconnaissance, des C135 ravitailleurs, et E3-F AWACS et des Hawkeye ainsi que des avions de patrouilles maritimes Atlantique 2.
Ils fournissent les capacités nécessaires pour réaliser l’ensemble des missions aériennes conduites par la coalition : interdiction aérienne, frappes au sol, contrôle aérien, détection, ravitaillement et surveillance.
Ces avions opèrent depuis des bases aériennes avancées :
Et depuis des bases aériennes en Métropole :
La Task Force 473 rassemble autour du bâtiment de projection et de commandement (BPC) qui embarque l'état-major de la TF l’ensemble des moyens maritimes français. Les bâtiments qui la composent se relaient en permanence à la mer pour assurer la protection du porte-avions et soutenir l’opération Unified Protector en contribuant aux missions :
- d’interdiction aérienne dans le cadre de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne,
- de contrôle de l’espace maritime pour faire notamment respecter l’embargo sur les armes,
- de protection de la population libyenne en neutralisant des objectifs militaires qui la menacent.
4 bâtiments arment la TF 473 :
- 1 bâtiment de projection et de commandement de la Marine nationale, le BPC Mistral avec une vingtaine d'hélicoptères de combat de l'aviation légère de l'armée de Terre et de l'armée de l'Air
- 2 bâtiments de type frégate, le Cassard et le La Fayette
- 1 un pétrolier ravitailleur
- 1 sous-marin nucléaire d’attaque.
De plus, un bâtiment de combat est engagé dans la force maritime de l'OTAN.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants