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Alligator Dagger : entraînement conjoint franco-américain à Djibouti

Mise à jour  : 29/12/2017

Du 12 au 21 décembre 2017, s’est déroulé au large de Djibouti un exercice interarmées et interallié de grande ampleur baptisé Alligator Dagger. L’aptitude à opérer ensemble a été démontrée.

Cet exercice majeur, élaboré à bord du Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Tonnerre par un état-major combiné franco-américain, a permis de mener à bien un double objectif : consolider la capacité française à planifier et conduire des opérations interarmées à dominante amphibie, et renforcer l’interopérabilité avec les Américains, notamment avec le groupement embarqué des US Marine Corps.

Du 12 au 16 décembre 2017, différents exercices sérialisés ont eu lieu à la mer comme à terre. Un ravitaillement à la mer pour le BPC Tonnerre et la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul a ainsi été conduit par le bâtiment ravitailleur américain USS Washington Chambers, tandis que des activités aéronautiques croisées ainsi que des entraînements impliquant le détachement de la Flottille Amphibie ont eu lieu avec le bâtiment de soutien logistique USS Puller.

A terre, un premier débarquement des troupes incluant les détachements du 3ème régiment d’infanterie de marine (3e RIMa) et de l’US Marine Corps a eu lieu. Ce dernier était renforcé d’un détachement de l’US Army de la Task Force « Bayonet » et d’une section de fusiliers marins. Sur le terrain, différents entraînements dont des exercices de tirs se sont succédé, permettant aux soldats français et aux Marines américains d’améliorer leur interopérabilité. Pleinement intégrés, les éléments américains ont débarqué aux côtés des Français pour mener des patrouilles communes de contrôle de zone, notamment de nuit.

La deuxième phase de l’exercice, plus tactique, s’est déroulée du 17 au 21 décembre. Un débarquement des troupes françaises et américaines a permis une projection de force rapide, poursuivie par un raid et une reprise de vive force d’un point détenu par des factions hostiles. Les troupes au sol, appuyées et soutenues par les hélicoptères du 1er régiment d’hélicoptères de combat (1er RHC) ont ainsi pu mener à bien la mission qui leur avait été confiée dans le cadre d’un scénario réaliste mobilisant des plastrons.

Un TRAP (tactical recovery of aircraft and personnel), exercice consistant en la récupération d’un équipage dont l’aéronef est à terre suite à un crash ou à une panne dans un environnement complexe, a également été mené. Manœuvre délicate, coordonnée depuis la mer par l’état-major combiné franco-américain et réalisée par des militaires du 3ème RIMa, convoyé par un Caïman du 1er RHC, elle a vu 10 soldats du 3ème RIMa commandés par un officier américain entreprendre la récupération de l’équipage tombé en territoire hostile. Enfin, Alligator Dagger s’est conclu par un entraînement réaliste d’évacuation de ressortissants, exercice d’ampleur permettant de restituer une grande partie des savoir-faire préalablement répétés.

Baptisé « Bois Belleau 100 » en référence au centenaire de cette bataille de la Première Guerre mondiale, qui fut le premier engagement des troupes américaines sur le territoire français, ce déploiement a pour fonction d'entretenir un très haut niveau d’interopérabilité avec la marine américaine dans le domaine amphibie, et d'assurer la défense des intérêts français dans une région stratégique allant de la méditerranée orientale au golfe arabo-persique en passant par l'océan Indien.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense