Du 2 au 10 février, déployé au large de Djibouti, le groupe aéronaval (GAN) a réalisé une patrouille opérationnelle dans le golfe d’Aden tout en conduisant un intense programme d’entraînement en coopération avec les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et les unités américaines présentes sur zone.
Entré dans le golfe d’Aden au tout début du mois de février, le groupe aéronaval (Task Force 473) a déployé ses unités afin de contribuer à la surveillance et à la sécurisation de ce vaste espace, sujet à de nombreux trafics et menaces, et qui abrite l’une des principales artères maritimes de la planète. Cette manœuvre, qui reflète la volonté française de jouer un rôle déterminant dans cette partie de l’océan Indien essentielle à nos intérêts nationaux, aura également contribué au renforcement de la connaissance de cette zone.
Parallèlement à ces manœuvres, le GAN a profité de sa présence au large de Djibouti pour s’entraîner avec les FFDj. Un exercice de tir air-sol des Rafale Marine et Super Etendard Modernisés sur le champ de tir a été réalisé, et plusieurs attaques aériennes du GAN par les Mirage 2000de la base aérienne 188 ont été scénarisées, permettant ainsi à la Task Force de continuer à s’entraîner face à ce type de menace.
Pour compléter le panel des interactions entre le GAN et les FFDj, un exercice de Combat Search And Rescue (CSAR), c’est-à-dire de récupération de pilote en environnement non permissif, s’est déroulé en collaboration avec les forces américaines présentes dans la zone, ainsi qu’un exercice de contre-terrorisme en mer avec le pétrolier-ravitailleur Meuse. Durant les quelques jours passés à quai à Djibouti pour une manœuvre logistique importante, une centaine de marins, en particulier ceux des brigades de protection, ont poursuivi ces échanges en menant une instruction de vie en campagne en milieu désertique au sein du centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert (CECAD) d’Arta. Ils ont bénéficié de l’expertise des instructeurs du 5èmerégiment interarmes d’outre-mer (RIaOM), et ont appris à leur contact, à vivre et survivre en zone semi-désertique au cours d’une courte nomadisation.
Le groupe aéronaval français offre à notre pays et à ses décideurs militaires et politiques, un atout stratégique et militaire de premier plan. Affirmant la présence et la puissance de la France, il peut contribuer simultanément à la maitrise des espaces aéromaritimes, à l’entretien de notre capacité autonome d’appréciation de situation et à la projection de puissance. Il offre une capacité d’action polyvalente, graduée, et adaptée aux besoins des autorités politiques.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense