Accueil | Opérations | Missions réalisées | Afrique | Sangaris | Actualités | Sangaris : Rétrocession de la plateforme relais de Sibut Opérations ... Actualités | Sangaris : Rétrocession de la plateforme relais de Sibut

Sangaris : Rétrocession de la plateforme relais de Sibut

Mise à jour  : 23/04/2016

Le 23 avril 2016, la force Sangaris a cédé la plateforme relais (PFR) de Sibut aux autorités centrafricaines. Ce désengagement marque une étape supplémentaire dans le processus de la réarticulation du dispositif de la force Sangaris qui se recentre sur la ville de Bangui.

Entamés le 5 avril, les travaux de réhabilitation de l’emprise auront duré 3 semaines. Au total, 210 hommes, 90 véhicules et 21 containers logistiques ont quitté Sibut pour rejoindre la capitale centrafricaine. Il s’agit là d’une importante manœuvre logistique pour la force qui a dû constituer des convois imposants, s’échelonnant parfois sur plus de 2,5 km de pistes sinueuses.

Après la sécurisation de Bangui et de l’axe logistique relayant la capitale au Cameroun (de décembre 2013 à mars 2014), l’engagement de la force Sangaris vers l’est du pays à partir du mois de mars 2014 a permis de « ramener le calme, de sécuriser les zones vitales du pays et d’empêcher l’inacceptable de survenir[1] ». Le rôle de Sangaris à Sibut a été déterminant. Cette ville constitue en effet un véritable « verrou tactique » qui permet de contrôler les axes entre le nord et l’est du pays.

Depuis, le mois d’avril 2015, la sécurisation de ce « verrou » est assurée par un bataillon burundais de la MINUSCA qui, depuis plusieurs mois, travaille en étroite coordination avec les unités de la force Sangaris.

La cession la plateforme de Sibut aux autorités centrafricaines représente un jalon important dans le processus de regroupement des éléments français sur Bangui. Elle constitue également un symbole fort du retour de l’État centrafricain et de son administration au plus près de sa population.

Le 16 avril, quelques jours avant de quitter la ville, les soldats français ont participé à l’inauguration de la mairie de Sibut, dont la réouverture a été rendue possible grâce aux travaux de rénovation financés et encadrés par la force Sangaris. Cette cérémonie est venue témoigner de l’évolution positive de la situation sécuritaire. Après avoir mis fin à une situation, le contingent français peut se retirer en laissant la Centrafrique ouvrir une nouvelle page de son histoire.

Lancée le 5 décembre 2013 par le président de la République, l’opération Sangaris compte environ 900 militaires français. Constituant une force de réserve au profit de la MINUSCA, les soldats français ont recentré leur dispositif sur la capitale centrafricaine.

[1]Propos de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, lors de sa visite en Centrafrique le 30 mars 2016


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense