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Point de situation des opérations du 21 avril 2016

Mise à jour  : 29/04/2016

Point de situation de l’opération Chammal

Au Levant l’évolution de la situation est toujours favorable aux forces locales.

Cette semaine, les opérations aériennes de la force Chammal se sont concentrées sur l’appui des forces de sécurité irakienne (FSI) engagées dans la reconquête de la ville de Hit. La libération de la ville a été officiellement annoncée le 14 avril par les autorités irakiennes.

En Irak : Daech perd progressivement du terrain sous la pression des FSI et notamment des troupes de l’ICTS (Iraqi Counter Terrorism Service), dans la formation desquelles la France est particulièrement impliquée.

Au Nord, les forces irakiennes poursuivent leurs opérations le long du Tigre. Elles maintiennent leurs efforts pour s’emparer de la ville de Qayyarah que Daech défend âprement. Cette ville constitue pour le groupe terroriste un verrou stratégique sur la route de Mossoul.

Au Sud, les forces Irakiennes poursuivent leurs opérations le long de l’Euphrate, marquées cette semaine par la libération de la ville de Hit et par le maintien de l’encerclement autour de Fallujah.

En Syrie :les forces de Daechs ont sur la défensive. Elles subissent toujours une très forte pression, notamment dans la région de Deir ez-Zor où elles mènent de durs combats pour éviter l’isolement de Raqqa.

Efforts de la coalition en Irak

La coalition OIR (Operation Inherent Resolve) poursuit ses efforts visant à démanteler l’organisation terroriste en isolant ses fiefs, en dégradant ses moyens militaires, et en désorganisant ses réseaux et ses flux logistiques. Les 3 axes d’effort de la coalition sont :

  • mettre sous pression et isoler Raqqah ;
  • isoler Mossoul pour à terme permettre sa reconquête ;
  • stabiliser l’Anbar.

Depuis le 13 avril 2016, la force Chammal a réalisé 61 sorties au-dessus de l’Irak et de la Syrie, dont  49 de bombardement et 12 de recueil de renseignement. Au total 6 frappes ont permis de détruire 8 objectifs de Daech.

Point de situation de l’opération Barkhane

Dans la BSS, la situation sécuritaire reste sous contrôle des forces partenaires.

Au Mali, le décès de trois soldats français le 12 avril 2016 a renforcé la détermination de la force Barkhane à poursuivre sa phase d’effort dans le Grand-Nord Malien.

Dans cette zone, les Groupes armés terroristes (GAT) ne disposent plus que de capacités résiduelles. Ils agissent par conséquent à travers des actions indirectes dirigées contre la MINUSMA et la population. Leur objectif est de bloquer le processus politique de réconciliation qui est en cours.

Les forces françaises poursuivent leur action avec détermination. Le général d’armée Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, l’a réaffirmé dans le message qu’il a adressé après la mort du brigadier Poo-Sing, du brigadier-chef Chauwin et du maréchal des logis chef Noblet : « Je m’associe à la douleur de leur famille auxquelles j’apporte tout mon soutien. Je pense aussi à leurs frères d’armes pour qui le combat continue.

Ce combat est le nôtre. Dans nos opérations extérieures, nous sommes engagés dans une véritable défense de l’avant pour protéger la France et les Français. Nous savons la confiance que nous accordent nos concitoyens dans ce combat. C’est pourquoi nous continuerons à lutter avec une détermination sans faille contre ceux qui cherchent à nous frapper. » 

Barkhane a déployé depuis le 28 février un sous groupement tactique interarmes (SGTIA) pour appuyer la MINUSMA dans ses opérations de contrôle de zone dans la région de Kidal. Il s’agit d’accentuer la pression sur les GAT et réduire leur liberté d’action.

Dans le domaine aérien, les équipages de la force Barkhane ont poursuivi leurs missions en réalisant 55 sorties depuis le 13 avril 2016. Au total, ils ont mené 14 sorties chasse, 23 de recueil de renseignement et de ravitaillement, 18 de transport de troupes et de matériels sur l’ensemble de la zone sahélo-saharienne.

Point de situation de l’opération Sangaris

En province comme à Bangui, la situation sécuritaire est stabilisée. Le 16 avril, la mairie de Sibut a été inaugurée en présence des autorités politiques et militaires locales et internationales, les ONG et les villageois. La force Sangaris avait participé aux travaux de réhabilitation en janvier dernier : peinture intérieure et extérieure de la mairie, agrandissement de la salle communale, réfection de la toiture. Cette inauguration est une étape importante qui marque un retour à la normalité pour les habitants de Sibut.

La force Sangaris continue de mener des patrouilles dans Bangui. En parallèle, les soldats français ont poursuivi les opérations visant à recentrer le dispositif de la force sur le camp de M’Poko dans la capitale centrafricaine.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense